1939
23 août Pacte germano-soviétique
1er septembre Invasion de la Pologne
Evacuation des populations de l’Alsace et de la Lorraine selon les directives du gouvernement. On obligea la plupart à abandonner leurs maisons, leurs fermes, et à gagner les gares ferroviaires où on devait les embarquer pour les évacuer vers le sud ou l'ouest de la France.
3 septembre Déclaration de la Guerre de la France alliée à l'Angleterre contre l'Allemagne
8 septembre Les réfugiés de Schwerdorff, Colmen et Filstoff sont hébergés près de Châtellerault, à Oyré, Mairé et Bonneuil-Matours. Ceux de Neunkirchen-lès-Bouzanville à Monthoiron.
20 septembre 250 à 300 réfugiés des communes de Klang et Kemplich arrivent à Latillé.
1940
10 mai Invasion des Pays-Bas par les troupes allemandes
14 mai chute de Sedan
19 mai Invasion du Nord de la France
22 mai Suite à l’invasion de la Belgique par les troupes allemandes, le gouvernement belge s’installe à Poitiers. Le parlement Belge s’installe à Limoges.
Arrivée dans la Vienne des réfugiés hollandais et belges.
10 juin Rapatriement du gouvernement de la France à Tours
17 juin Paul Reynaud cède la présidence de la République à Philippe Pétain
18 juin Appel du Général de Gaulle de Londres
l'armée allemande occupe Colmar, Le Mans, Caen, Cherbourg
19 juin Le gouvernement belge part à Bordeaux
La gare de Poitiers est bombardée. Deux trains de munitions et un train de militaires sont atteints par quatre bombes. 131 victimes militaires et civiles.
21 juin Entrée des allemands à Loudun
21 et 22 juin des convois militaires sont bombardés entre Vivonne et Lusignan, ainsi que la gare de Poitiers une nouvelle fois.
25 juin Armistice, capitulation de Pétain et de Laval à Rethondes
Occupation de la France par l'armée allemande. 4 zones
La Vienne coupée en deux par la ligne de démarcation
10 juillet fin de la IIIème République
Naissance de l'Etat français : la Révolution nationale – l'Ordre Nouveau - l'antisémitisme – l'armée d'armistice – les camps de jeunesse
14 juillet Toute célébration de la fête nationale est interdite
La ligne téléphonique reliant le bureau du régiment à Gencay au château de La Roche a été coupée.
28 juillet le trafic ferroviaire entre zone occupée et zone libre est supprimé jusqu’à nouvel ordre. Sont concernées les lignes Poitiers-Le Blanc et Poitiers-Limoges
3 août les armes à feu et les munitions doivent être remises dans les mairies
13 août promulgation d’une Loi interdisant les sociétés secrètes.
3 septembre un civil est tué sur la ligne de démarcation par une sentinelle allemande
7 septembre exécution d’un condamné à mort par la cour martiale à Poitiers
1er octobre Maître Louis Renard crée et rédige le journal clandestin Le Libre Poitou
18 octobre à Châtellerault, l’Organisation Spéciale (O.S. du parti communiste) distribue des tracts et diffuse un petit journal « le Manuchard libre »
24 octobre Signature de la capitulation à Montoire
11 novembre Suite à la distribution du journal communiste, La Vérité, à Châtellerault, les allemands perquisitionnent à Neuville-du-Poitou et à Châtellerault et saisissent des disques et des tracts. Trente ouvriers sont arrêtés et mis en prisons.
27 novembre près de Lusignan la voie ferrée Poitiers-La Rochelle est sabotée
15 décembre les lignes téléphoniques sont coupées à Vivonne et à Couhé-Vérac
22 décembre Sabotage de la ligne téléphonique du 134ème R.I. à Poitiers
1941
3 janvier arrestation du Révérend Père Basset à l’abbaye de Ligugé par la feldgendarmerie
7 janvier arrestation par les allemands à Poitiers de trente personnes soupçonnées d’être gaullistes
Une étiquette rouge est apposée sur les magasins juifs et un agent administrateur aryen est nommé dans les 44 entreprises juives que compte le département de la Vienne
2 février arrestation à Poitiers d’un commissaire de police qui ralentissait la recherche de suspects
4 février un soldat allemand est attaqué et blessé par un français
Débuts des actes de résistance pour le compte des réseaux : « Hector » avec le marquis d’Argence à Chenevelles ; « Denis » avec le Dr Roux et Gazeau dans la région de Vouillé ; « Marathon » avec Billard, au château de Chitré.
20 février arrestation d’une secrétaire de la mairie de Poitiers qui fabriquait des faux papiers
Le camp de la route de Limoges à Poitiers héberge 438 nomades et 25 espagnols
11 mars au
4 avril trente-six arrestations sont opérées pour franchissement illégal de la ligne de démarcation au poste de Leigné-les-bois et Pleumartin
3 avril un étudiant poitevin est arrêté pour avoir lu le journal pendant les actualités dans un cinéma
7 avril un bombardier anglais égaré dans un orage magnétique à cours de carburant atterrit dans un champ près de Maillé. Les aviateurs tentent d’y mettre le feu en vain. Ils sont cachés à Vouneuil chez Mlle Rocher.
La sous-préfecture de Montmorillon est rattachée à Limoges
Les juifs doivent se présenter à la préfecture avant le 18 avril
30 avril Louis Renard est désigné chef de la résistance organisée dans le département de la Vienne occupée, Gaston Chapron et Noel Sorin sont ses adjoints.
1er mai l’O.S. colle des papillons sur les murs de Châtellerault
Cinq personnes sont arrêtées à Montmorillon pour menées antinationales
6 mai à Poitiers conférence de Tranchand, membre du Conseil national qui présente le R.N.P. Le R.N.P . installe une permanence à Poitiers, au 33 place d’Armes
21 mai Conférence à Poitiers de René Benjamin qui parle du Maréchal Pétain
22 juin Invasion de l'URSS
Les allemands procèdent à une nouvelle vague d’arrestations chez les communistes : six à Poitiers, quatorze à Châtellerault, autre à Loudun, trois à Saint-Clair, trois à Naintré, un à Coussay-les-Bois, à Ingrandes, à Saint-Cyr, à Ouzilly, Domine, à Bonneuil-Matours, à Saint-Jean-de-Sauve
24 juin Alphonse de Chateaubriant fait deux conférences à Poitiers et une à Limoges
30 juin les allemands arrêtent et conduisent au camp de la route de Limoges, à Poitiers, les russes et les apatrides
14 juillet toute manifestation est interdite à l’occasion de la fête nationale.
Le sous-préfet de Montmorillon fait procéder à des arrestations et des révocations ou à des déplacements (maire, instituteur, chef de gare, chef cantonnier, facteur)
31 août au
4 septembre une grande partie de l‘état major du réseau Renard est arrêté excepté Gascon Chapron et Noel Sorin qui passent en zone non-occupée et sont hébergés à l’hôtel de la gare de Lussac-les-Châteaux.
septembre création de la L.V.F. (Ligue des Volontaires Français contre le bolchévisme)
7 décembre Pearl Harbour
1942
27 août arrestations à Niort d’ André Verbruggen, à Poitiers d’ André Guillon
29 août arrestation de Louis Toussaint à Mirebeau
30 août arrestation de Me Louis Renard à Ligugé puis débute une cascade d’arrestations qui frappent les membres du réseau et les sympathisants.
Les Allemands arrêtèrent plus de 100 personnes avec le concours de la police de Vichy et de la Gestapo.
octobre
novembre - La formation Claude et Emmanuel - à la demande du Capitaine Delaitre, le Lt Georges Petit accepta de créer (avec les Adjudants-Chefs Martin et Pecher qu’il avait à son service) le noyau AS (Armée Secrète) pour la Vienne zone Sud.
Martin et Pêcher furent chargés de constituer des noyaux de quelques hommes dans chaque canton ou commune importante. Des noyaux durs furent créés à St Savin, Lussac, Pleumartin, Chauvigny, La Trimouille et L’Isle-Jourdain.
Les opérations vers Journet et sur la route de Montmorillon à Bourg-Archambault engendrèrent des déportations.
11 novembre La zone libre est envahie par les allemands
1943
10 mars
Premier accrochage entre le maquis F.T.P. Amilcar et les G.M.R. accompagnés des gendarmes de Montmorillon. Le 27, c’est Amilcar qui attaque les G.M.R. au « Roc d’Enfer.Le 8 avril, les G.M.R. de Loches (37) et de Montmorillon essaient vainement d’éliminer le maquis Amilcar.
(G.M.R. Groupes Mobiles de Réserve, ministère de l’intérieur)
Novembre - Maquis Jacky - Un groupe de jeunes, sous l’autorité et la responsabilité de leur camarade Guy Collas, le fils du notaire d’Angles sur Anglin, agissant en liaison avec les FTP du Lieutenant-Colonel Amilcar formèrent un noyau de résistance dans la région est de Poitiers.
Mais eu égard aux dénonciations ou aux imprudences des habitants, la résistance ne prit forme véritablement qu’en novembre 1943. Guy Collas dit "Jacky" fut blessé à la suite d’un attentat et ne put reprendre son activité que fin août 1944. Le maquis Jacky effectua de nombreux sabotages notamment sur la ligne de chemin de fer Paris-Bordeaux et des actions à Siouvres, La Roche Posay, Pleumartin, Chauvigny et Archigny.
1944
mars création d'un Comité de coordination entre les différents groupe de résistance du sud de la Vienne
8 avril Affrontement du groupe Amilcar et des G.M.R et de la police de Vichy sur la route de Saint-Rémy à Plaisance. 8 F.T.P. Sont fait prisonniers, 2 sont tués.
Les SAS sont un corps de commandos créés en Afrique en juillet 1941, par l’Écossais David Stirling. Ils mènent de nombreuses opérations de sabotage en uniforme sur les arrières de l’Afrika Korps[2],[3]. En 1944, l’état-major allié dispose donc de troupes entraînées intensivement, avec près de trois ans d’expérience de ce genre d’opérations. Le SAS compte alors cinq régiments : les deux premiers formés de Britanniques et ressortissants de l’Empire britannique, les deux suivants formés de Français, et le cinquième recrutant des Belges.
Mai l’état-major général décide d’utiliser le SAS pour de multiples opérations de sabotages derrière les lignes allemandes. Les SAS sont largués sur un vaste arc allant de la Bretagne à la frontière suisse, avec pour mission de rompre les lignes de communication allemandes, afin de gêner au maximum la remontée vers la Normandie des unités stationnées au sud. Le secteur de Poitiers est attribué à l’escadron B du 1er régiment SAS.
5 juin et 6juin L’officier commandant l’escadron B est le capitaine John Tonkin ; son adjoint est Richard Crisp. Ils sont briefés sur l’opération à Londres le 1er juin 1944, soit quatre jours avant la date prévue du débarquement (qui a finalement lieu le 6 juin). Ils passent les deux jours suivants au quartier-général du Special Operations Executive, dont les agents de la section F, placés sous le commandement du capitaine Amédée Maingard, alias « Samuel », sont déjà à pied d’œuvre dans la zone concernée et agissent en liaison avec les FTP et l’Armée secrète. Tonkin reçoit aussi une liste de cibles ferroviaires, venant du quartier général du SAS[1]
6 juin - Maquis Cram - le Sous-Lieutenant Farineau reçut l’ordre du Colonel Bernard de gagner les bois de la région de Bourg-Archambault à l’est du département. A partir de ce moment-là, le groupe prit le nom de résistance de son chef (Cram) et dut organiser, entrainer et instruire les hommes. Lors des combats à Ingrandes, 7 Résistants furent fusiller sur la place de la ville ce qui fit monter les pertes à 13 sur les 246 résistants que comptait le maquis à la Libération.
Dans un premier temps, Tonkin est transporté en France avec quatre de ses hommes par un Handley Page Halifax du squadron 161 de la RAF, affecté aux missions spéciales[5]. La drop zone se situe dans la Brenne, 19 miles au sud-ouest de Châteauroux. Son avion atterrit à 1h37, le 6 juin 1944, à côté de Les Cherpes, près de Moncousinat, au nord-ouest de Saint-Gaultier, où il est accueilli par le capitaine Maingard[6],[1]. Le reste du commando est parachuté dans huit endroits différents et éloignés les uns des autres.
7 juin deux SAS partent observer le tunnel de chemin de fer de Saint-Benoît le 27, mais sont faits prisonniers le 29. Ils sont torturés et interrogés par la Gestapo[12].
7 au 8 juin la nuit, neuf hommes sautent entre Bouesse et Neuvy-Saint-Sépulcre, dans l’Indre (donc près de la drop zone de Tonkin)[7] ;
9 juin « Samuel », Tonkin et les 12 S.A.S., guidés par « Amilcar », se dirigent sur le département de la Vienne sur une base située à 5 km au sud de Montmorillon, à « la Jarrouie ».
10 juin des cheminots de la SNCF indiquent à Tonkin qu’un train comprenant 11 citernes de carburant est stationné sur une voie de la gare de Châtellerault. Ces réserves sont destinées à la 2e division SS Das Reich. Le lieutenant Tomos Stephen est envoyé confirmer le renseignement : après un aller-retour en bicyclette de 120 km, il confirme l’importance de l’objectif, et celle de sa protection, qui rend impossible une attaque par les SAS. Tonkin contacte la RAF.
Violent accrochage sur la commune de Saulgé (plaine du Léché). Les F.T.P. Du groupement Amilcar et Dewoitine attaquent un convoi allemand et perdent deux jeunes résistant (dont une jeune fille de 20 ans). 5 soldats allemands sont tués. Ce même jour la division SS Das Reich après son massacre d'Oradour -sur-Glane circulait à proximité sur la R.N. 147 pour rejoindre le front de Normandie.
10 au 11 juin la nuit 3 hommes atterrissent à Noyant-de-Touraine (sud de l’Indre-et-Loire), 4 autres à Cenon-sur-Vienne (Vienne), 5 à Parthenay et 3 à Airvault (Deux-Sèvres)[7]
11 juin « Samuel » et Tonkin se présentent à la ferme du « Léché », au sud de Montmorillon, PC du colonel « Bernard » (Chêne), commandant des maquis des régions sud et est de la Vienne.
Le reste du commando est parachuté en 5 endroits différents : à Lussac-les-Châteaux (12 hommes), près de Châtellerault, à Airvault et Parthenay (Deux-Sèvres), et entre Azat-le-Ris et Le Dorat (Haute-Vienne) 13 hommes. Au total 56 hommes rejoignent Tonkin de nuit et à pied après avoir exécuté les missions dont ils étaient chargés : sabotage de voies ferrées et destructions de trains d’essence. Les endroits avaient été choisis d’après les renseignements donnés par la Résistance qui avait notamment localisé 11 trains d’essence dans cette région.
11 juin au 12 juin A Châtellerault, les trains étant trop sévèrement gardés pour être attaqués, c’est l’aviation alliée qui les détruisit par un raid effectué dans la nuit par 12 Mosquitos qui bombardent l’objectif. Le bombardement est un succès
12 au 13 juin le lieutenant Crisp, exécuté par la suite, pose des mines sur la RN 147 dans la forêt du Défens, juste avant le passage de la division Das Reich[1]
17 au 18 juin la nuit, un lot important est déposé sur la drop zone de la Coupe, près de la Font-d’Usson (commune d’Usson-du-Poitou) : 4 hommes et 4 Jeeps armées de mitrailleuses Vickers, avec assez de carburant pour parcourir plus de 1000 km[8].
Le commando se concentre dans la Vienne, où le maquis Amilcar lui fournit onze hommes pour le guider[9]. Dès qu’il est regroupé, l’escadron du SAS travaille à empêcher les renforts allemands de rejoindre la Normandie. Ses équipes attaquent le réseau ferroviaire, posent des mines, font des patrouilles en Jeeps, entraînent les membres de la Résistance françaisecomplet[1],[10].
23 au 24 juin Le commando se livre à diverses opérations, comme le sabotage de la voie ferrée Poitiers-Limoges près de Fleuré
25 juin au 1er juillet Pour éviter que leur camp soit repéré par les Allemands, ou trahi par des indiscrétions ou encore repéré par des goniomètres, Tonkin change régulièrement d’emplacement. Chaque camp doit disposer d’une source de ravitaillement en eau, et être à proximité d’une drop zone pour réceptionner du ravitaillement. Le camp proche de Verrières est proche de la drop zone de La Font-d’Usson et dispose d’un ravitaillement en eau suffisant. Il est utilisé par le SAS du 25 juin au 1er juillet 1944. La population locale est au courant, et Maingard prévient Tonkin que si les habitants sont au courant, des informateurs ne tarderont pas à prévenir les Allemands. Un nouveau déplacement est ordonné pour le sud du bois des Cartes. Il est proche de la même DZ, où un important ravitaillement par air est attendu dans la nuit du 3 au 4 juillet. Mais à leur arrivée au camp, le puits qui devait les alimenter se révèle insuffisant, et Tonkin décide de retourner au camp de Verrières jusqu’à ce qu’un emplacement adapté soit trouvé[1].
Au total, du 10 juin au 23 juillet, les SAS sabotent des voies ferrées en 15 endroits, la route nationale 10 au sud de Vivonne et la route nationale 147 est minée entre Limoges, Poitiers et Angers. Le commando réussit aussi quelques attaques d’opportunité.
1er juillet Le SD, service de sécurité de la SS, est informé de l’existence d’un camp SAS en forêt de Verrières. Des agents sont envoyés pour localiser exactement le camp, et une force est rassemblée afin de préparer l’attaque, autour d’un bataillon de réserve de la 17e division SS, basé à Bonneuil-Matours.
2 juillet Tonkin a passé la journée à chercher l’emplacement convenant à un nouveau camp. Il retourne au camp de Verrières tôt le matin du 3[1],[13]. À l’aube, l’artillerie allemande commence à bombarder le camp, ce qui laisse le temps aux SAS de s’organiser en petits groupes pour percer les lignes allemandes[12]. Les combats durent jusqu’à 14 h 00, puis les Allemands poursuivent les SAS qui fuient dans la forêt. Un groupe de 31 SAS qui s’était échappé en suivant une piste forestière tombe dans une embuscade et est capturé[14]. L’officier commandant le groupe, le lieutenant Tomos Stephens, est battu à mort par un officier allemand[12]. Le capitaine Tonkin profite de la confusion pour revenir au camp et détruire du matériel et des documents du chiffre. Encerclé, il réussit à se cacher jusqu’à la dispersion des troupes allemandes[12]. Parmi les maquisards français qui appuyaient les SAS, sept résistants sont capturés et fusillés[15]. Un SAS est tué durant les combats[16].
3-Juillet
A l’aube du 3 juillet le campement des commandos et maquisards du Groupement Amilcar établit en forêt de Verrières est attaqué par une colonne allemande forte de 500 hommes basée à Bonneuil-Matours. Les combats ont duré jusqu’à 14h00. Trois S.A.S sont blessés, Joe Ogg, Sam Pascoe,et John Williams. Ils sont emmenés à l’hôpital de la prison de Poitiers où le 8 juillet ils reçurent une injection mortelle (information non vérifiée). Leurs corps n’ont jamais été retrouvés.
Un groupe d’une trentaine de S.A.S, de Maquisards de Stephens ont fui dans la campagne mais tombe dans une embuscade et sont capturés. Les maquisards, sept hommes du maquis Amilcar sont fusillés sur le champ. Grièvement blessé, Stephens est abattu par les allemands sur la place du village de Verrières devant la population qui avait été rassemblée et contrainte d’assister à l’éxécution.
Autre version des faits : le 3 juillet, en fin de matinée le lieutent-colonel Amilcar reçoit l'appel de détresse de La Chouette qui est en difficultés dans les combats de Verrières. 45 F.T.P. Du groupe Amilcar se rendent à Verrières pour affronter l'ennemi qui a quitté les lieux lorsqu’ils arrivent.
4 juillet Un convoi allemand s'arrête et fouille le bourg de Lathus. Il repart en direction de Montmorillon en début d'après-midi.
5 juillet Combat entre les maquisards du groupe CRAM, deux cents F.T.P. du groupe Amilcar et les soldat SS allemands dans la forêt de Paillet à Bélâbre. 14 partisans sont tués.
7 juillet les 28 prisonniers SAS survivants des combats de Verrières, les deux SAS faits prisonniers à Saint-Benoît, et le lieutenant Bundy, pilote de l’US Air Force, sont emmenés en forêt de Saint-Sauvant, où ils creusent trois fosses communes, puis sont fusillés et enterrés à l’aube.
10 juillet Les rescapés du commando Tonkin s’installent dans les bois au sud-est de l’Isle-Jourdain. Leur nombre est de 26.
13 juillet au 18 juillet Tonkin et les SAS survivants se regroupent et poursuivent leur mission à partir d’un camp situé à Lésignac, commune de Luchapt. Ce camp est situé dans une zone contrôlée par le maquis français. Il dispose d’une excellente DZ, qui permet de recevoir des approvisionnements interrompus depuis la mi-juin, en quatre parachutages réussis du 13 au 18 juillet. En effet, douze missions de ravitaillement prévues de la mi-juin à la mi-juillet ont été annulées ou ont échoué (mauvais temps, non-localisation de la DZ, etc.).
14 juillet Les FFI du groupe Amilcar défilent à Lathus, alors que les Allemands sont encore présents dans la région[1].
16 au 17 juillet parachutage de nuit de 24 containers au nord-est de Luchapt, ainsi que 24 autres dans la nuit du 17 au 18.
27 au 28 juillet le lieutenant américain, Surrey Dane, est parachuté. C’est un spécialiste dans l’aménagement des terrains d’atterrissage
28 au 29 juillet Les SAS reçoivent un dernier ravitaillement dans la nuit du 28 au 29 juillet[17].L’ordre d’interrompre les opérations est reçu le 24 juillet : la relève est assurée par l’opération Moses (Moïse), attribuée aux Français du 3e SAS[1],[18]. Un terrain convenable est localisé à Haims[19] : une piste de 1300 m y est aménagée, en utilisant les Jeeps tractant des engins agricoles prêtés par des agriculteurs des environs[20].
29 juillet sabotage de la voie ferrée près de Ceaux-en-Couhé.
30 juillet Tonkin et Dane partent à la recherche d’un terrain d’atterrissage qu’ils trouvent et baptisent du nom de « Bonbon ».
1er août Tonkin fait bombarder la caserne des Dunes à Poitiers où sont cantonnés les miliciens ainsi que les unités allemandes de répression situées dans le triangle Aulgond, Chabrac et Etagnac dans le nord de la Charente.
2 au 3 août la nuit bombardement à Champagne-Mouton où l’ennemi s’est retiré après le bombardement de la veille.
Cette colonne allemande est chargée de débarrasser la région des F.F.I. et des membres anglais de l’équipe des « Jedburgh Yan » qui les encadre. Un de ses membres est d’ailleurs mort dans le combat de Pleuville (16). Cette colonne sèmera la terreur au Vigeant (40 victimes) après un accrochage avec le maquis et poursuivra sa route le long de la rive gauche de la Vienne jusqu’à Lussac-les-Châteaux et, de là, vers Poitiers, harcelée tout de sa route par les maquis.
2 au 3 août dans la nuit, 8 français du 3ème R.C.P. sont parachutés près de Luchapt dont la capitaine Simon, le lieutenant Lebasson, l’aspirant Liblin, 3 opérateurs radio, ..., ainsi que du matériel. Ils rejoignent la base du commando Tonkin à Lathus.
2 au 5 août la base s’installe au sud de Lathus.
4 août Deux aviateurs américains rejoignent le commando après avoir été soignés dans des fermes, un autre rejoint la base.
5 août le capitaine Tonkin, avec son commando et les 8 français, rejoint le terrain « Bonbon » que le lieutenant a aménagé au lieu-dit « Les Agrelets » près d’Haims. Désormais, les avions « Dakota » et « Hudson » vont pouvoir atterrir.
6 au 7 août Enfin, deux Lockheed Hudson du squadron 161 atterrissent dans la nuit: ils déposent 11 SAS français et du ravitaillement, et embarquent vingt SAS survivants (trois restent pour accompagner sept pilotes américains acheminés par la Résistance jusqu’au commando, et évacués par l’US Air Force peu après)[21].
Les objectifs de la mission ont été atteints : outre les différentes opérations de sabotage, les renseignements collectés par les SAS ont permis de bombarder un train de carburant destiné à la 2e division SS Das Reich, ce qui pénalise gravement ses déplacements et donc sa capacité offensive par la suite. L’opération Bulbasket a retardé son arrivée en Normandie jusqu’à la fin du mois de juin, soit un gain de trois semaines par rapport à son arrivée prévisible[22]
7 août 2 Hudson débarquent des S.A.S. français du commando Simon et prennent à leur bord le capitaine Tonkin et 16 de ses hommes ainsi que le major Maingard du S.O.E..
10 août un Dakota amène 8 français du commando Simon et ramène en Angleterre le reste du commando Tonkin ainsi que le lieutenant Dane qui avait organisé le terrain « Bonbon ». Dans l’avion se trouvait également de l’armement lourd à destination du maquis « Bretteval » chargé de la protection du P.C. du colonel Bernard.
Il était convenu que l’opération « Bulbasket » mené par Tonkin serait poursuivit par un autre commando, français celui-là, et composé de parachutistes du 3ème bataillon S.A.S. C’est l’opération «Moses».
Le commando fait mouvement sur la base « Moïse » au lieu-dit de "l’Age-Boutrie" sur la commune d’Adriers, à 20 km au sud-ouest de Montmorillon.
13 août le groupe « Vallières », attaque un camion près de Chauvigny tuant 3 Allemands et capturant 5 auxiliaires féminines.
15 août le commando se dirige à « Beauvais » à 3 km au nord-est de Chauvigny dans la forêt de Mareuil.
16 au 17 août Dans la nuit, le groupe Vallières fait sauter le pont de chemin de fer au nord d’Ingrandes, tandis que le groupe Durand sabote la ligne au sud de Poitiers et le groupe Decoursau nord.
20 août le commando s’installe dans la forêt de Pleumartin puis le 25 dans la forêt de La Guerche, au «Rond-du-Chêne». Tous les groupes en opération rejoignent le P.C.. De 30, l’effectif du commando passe à 80 hommes.
Un terrain de parachutage est repéré à 250 au nord au lieu-dit « Landes de Maisonneuve », un lieu idéal, grande étendue de terre entourée de bois. Pendant son séjour, le commando recevra 4 parachutages de munitions, d’armes, d’essence et de ravitaillement. L’activité du commando fut intense.
24 août Une unité allemande surprend des partisans du groupe CRAM qui se restaurent dans une ferme d'Ingrandes. Sept jeunes maquisards sont tués dont René Demousseau (18 ans) de Lathus.
27 août sabotage et déraillement à Saint-Ustre. A partir de cette date, la voie ferrée est devenue inutilisable. Le commando attaque aussi les axes routiers ou transmet à la R.A.F. des renseignements qui permettront le mitraillage et le harcèlement des colonnes en retraite.Le même jour, un convoi allemand est attaqué près du Grand-Pressigny.
28 août destruction du pont de Lésigny-sur-Creuse afin de faciliter les attaques de la R.A.F. sur les convois allemands.
30 août Les ponts de Leugny et de La Haye-Descartes sont détruits par les F.F.I.
1er septembre un convoi allemand est attaqué à Lésigny. 26 Allemands sont tués, un camion, deux mitrailleuses lourdes, deux mortiers et divers véhicules sont détruits.
A Coussay-les-Bois, des cyclistes sont capturés, des véhicules hippomobiles sont attaqués. Une mitrailleuse légère est saisie.
2 septembre le commando intervient contre des véhicules égarés dans la région de Coussay-les-Bois. Trois camions allemands avec des hommes bien armés, des mitrailleuses et des mortiers sont attaqués par les hommes du capitaine Simon. La bataille dure 1h20. 20 Allemands sont tués, 15 sont faits prisonniers. Seul, un opérateur radio, du côté des S.A.S. est sérieusement blessé par 4 balles et des éclats de grenades. Il survivra et habitera par la suite à Châtellerault.
4 au 6 septembre Engagements sporadiques.
5 septembre Libération de Poitiers. Le groupe Amilcar compte 419 combatants.
Le colonel Amicar est nommé chef militaire de la ville de Poitiers.
8 septembre le commando reçoit l’ordre de se diriger sur Issoudun (36) en vue de la reddition de la colonne Elster. Le bilan du commando s’élève à 80 Allemands tués, 18 faits prisonniers, 12 blessés et 7 voitures ou camions capturés.
Le Quartier Général de la Brigade S.A.S. adressera le massage suivant : Du général de brigade Mac Leod au capitaine Simon : « Félicitations pour vos récents exploits sur le terrain ainsi que pour vos messages qui nous fournissent des renseignements importants pour le commandement suprême allié. Continuez et bonne chance ».
Le commando Simon reçut l’ordre d’escorter la colonne Elster jusqu’à Beaugency où celle-ci remit aux américains son armement.
Le commando ne put ainsi participer aux fêtes de la libération du département. Par la suite, les commandos du 2ème et 3ème S.A.S. continuèrent la lutte jusqu’à la victoire finale.
décembre des hommes travaillant en forêt de Saint-Sauvant découvrent une zone où la terre a été remuée et des branches brisées. La gendarmerie nationale est prévenue, et les corps des SAS et du pilote américain sont exhumés à partir du 18 décembre, portant leurs uniformes et pour deux d’entre eux, leur plaque d’identification. Un autre corps est identifié par son nom, inscrit dans sa veste d’uniforme. Le corps du lieutenant Bundy portait des vêtements civils[1]. Leurs dépouilles sont déplacées et à nouveau ensevelies au cimetière de Rom avec les honneurs militaires. Le corps du lieutenant Stephens, battu à mort, est enterré au cimetière de Verrières[1]. Les corps des trois SAS tués sur leur lit d’hôpital n’ont pas été retrouvés, mais une plaque a été posée en leur mémoire au cimetière de Rom, à proximité des tombes des SAS[13].
Cette rétrospective des opérations de libération de la Vienne a été faite à partir de
Documents présentés sur différents sites WEB de l’Internet
Témoignages divers
Les précieux documents du V.R.I.D. (Vienne-Résistance-Internement-Déportation)
L’ouvrage de Roger Picard « Hommes et Combats en Poitou »
L’ouvrage de Jacques Farisy « La ligne de démarcation dans la Vienne »
L’ouvrage de Jacques-Henri Calmon « Occupation, résistance et Libération dans la Vienne »
L’ouvrage de Christian Richard « 1939-1945 : La guerre aérienne dans la Vienne ».
Christian LAJON (Fév. 2011)
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