« Mignonne allons voir si la rose ».
Marie-Claude et moi sommes allés ce dimanche à Chédigny, petit village charmant situé près de Loches où nous avons visité le festival des roses. Le village aux constructions typiquement tourangelles, longères aux toits pentus avec leur cour et leur jardin, petites rues, murs des maisons sur lesquels grimpent des rosiers généreux et divers: c’est une promenade particulièrement agréable. Les pépiniéristes spécialisés dans la rose sont là nombreux venus de toute la région et au-delà. Cette manifestation annuelle rencontre un énorme succès. La foule de visiteurs, parmi lesquels beaucoup sont acheteurs, est nombreuse à parcourir les rues animées par des musiciens ici et là. L’ambiance est tranquille, familiale et le soleil généreux ajoute au charme de cette journée consacrée à la fleur des poètes.
Après avoir passé la petite place centrale, nous avons pris le chemin du presbytère et nous sommes entrés dans son parc. Nous entendîmes une musique qui attira particulièrement notre attention. Style très jazzistique, composition plutôt recherchée, moderne, et interprétation difficile à exécuter, nous comprîmes, malgré la distance du lieu d’où elle venait qui altérait la qualité d’audition, qu’il s’agissait de musiciens d’exception. Plus nous approchions et plus il nous semblait reconnaître la facture très personnelle d’un très grand violoniste de jazz. C’est ainsi que nous arrivâmes devant une petite scène pour vérifier et confirmer nos impressions. Devant un public sage, attentif et émerveillé, dans une ambiance conviviale et chaleureuse, le virtuose du violon, le plus grand, l’artiste reconnu mondialement, interprétait avec son immense talent des classiques du jazz pour le bonheur d’un public médusé. Entouré d’un guitariste, d’une jeune femme au violon et d’une chanteuse, Didier Lockwood fit de ce petit parc du presbytère un jardin enchanté avec son violon et son immense talent. Dans un esprit de très grande décontraction, de très grande simplicité, mais sans concession pour la qualité de ses interprétations, nous eûmes droit à ce moment magique du plus grand Violon de la musique jazz, classique et traditionnelle dans ce décors champêtre.
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