La crise économique, financière et sociale progresse de jour en jour. L'Union Européenne aurait pu être un rempart face à celle-ci. Hélas, l'Europe n'est qu'une association de pays divisés qui refusent l'union solidaire indispensable pour être efficace. Les tergiversations des pays dominants ajoutent aux incertitudes et aux inquiétudes.
En 2008 les banques ont été sauvées par l'intervention publique. L'erreur impardonnable de ne pas avoir fixé des règles pour les empêcher de spéculer sur des marchés risqués a été commise. La régulation des finances n'a pas été mise en place. En deux années les banques ont reconstitué leurs capitaux et dégagé des marges bénéficiaires qu'elles ont distribuées en primes à leurs dirigeants et à leurs gros actionnaires. Qu'a fait le pouvoir pour réagir à part des discours d'indignation. Les finances sont de nouveau dans le marasme le plus noir et le système bancaire est menacé de faillite. Des actions fortes et autoritaires doivent être mises en œuvre pour à la fois sauver la finance et la réformer et pour lui imposer des contraintes sécurisantes. Des distinctions, des frontières radicales doivent être établies entre les banques de dépôt et les banques d'affaires qui pratiquent les placements spéculatifs à risques. Les gains de la spéculations doivent être taxés à hauteur de 50%. La circulation des capitaux, les transferts de fonds doivent également être soumis à des contrôles plus stricts et taxés.
Nos dettes publiques ont largement dépassé le seuil qui nous permettrait de rembourser les prêts qu'elles nous imposent et de les effacer. Sans l'application de solutions là encore radicales, sans un plan de rigueur drastique notre pays ne sortira pas de cette spirale d'enfoncement. Des décisions désagréables pour tous devront être mises en place pour rembourser notre dette publique et assainir l'état de nos finances.
La campagne électorale pour la présidentielle de 2012 permettra de faire la différence entre ceux qui promettront une politique qu'ils n'ont jamais appliquée quand ils étaient au pouvoir avec de nouvelles promesses. Elle permettra de comprendre la démagogie et les mensonges de ceux qui proposeront de tout casser, de se diriger vers un système de type marxiste-léniniste ou souverainiste dont on connaît trop bien l'inefficacité sur les plans économiques et sociaux, et qui ne consiste qu'à appliquer un nivellement par le bas associé à des privations de liberté. Seul un discours honnête qui n'occultera pas les difficultés économiques et financières que nous devons affronter, et les mesures incontournables qui en découlent associées à des actions de justice et de protection sociale bien pesée, sera audible et crédible. La première mesure à mettre en œuvre est celle de la réduction des dépenses de l'état. À commencer par la limitation des frais de déplacements pour l'Elysée, pour les ministres, les secrétaires d'état et les parlementaires. Les dépenses de prestige doivent être supprimées dans leur majorité. Les réceptions de chefs d'état ou de hauts représentants doivent se faire dans la sobriété et le respect de dépenses enfin modestes : Les dépenses royales de notre république doivent être abolies. Le train de vie des puissants qui se «nourrissent» des impôts du contribuable doit être revu au strict nécessaire. Le luxe n'est plus acceptable.
Voilà ce que j'attends du prochain Président de la République et de son gouvernement. C'est pourquoi je considère que je ne peux faire confiance qu'à François Hollande pour oser ces changements qui supprimeront le faste et le clinquant qui nous coûtent une fortune et nous endettent, et pour avoir le courage de s'attaquer à une situation compliquée avec efficacité pour nous éviter de plonger encore plus dans le chaos dans lequel nous sommes engagés. J'attends du nouveau pouvoir qu'il engage une politique européenne fédéraliste avec une gouvernance en matière d'économie, de justice, de défense et d'environnement. C'est par l'Europe fédérale (ou confédérale) que passent les solutions aux problèmes que rencontrent notre pays et ceux de l'Union Européenne aujourd'hui trop timorés, trop divisés.
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