J’attendais de la réunion du G20 à Cannes des prises de décision radicales pour faire face à la crise économique et financière. À la sortie du G20 je retiens les plaisanteries déplacées du président Barak Obama, sa désinvolture et l’agitation improductive et grotesque du président Sarkozy. En conclusion nous avons eu droit au spectacle lamentable d’un entretien télévisé avec deux « bisounours ».
Nos grands dirigeants politiques aujourd’hui au pouvoir sont responsables et coupables de la crise que nous vivons et qui ne va faire qu’empirer s’ils persistent à ne pas lui faire face avec les « outils » qui s’imposent. Mais comment attendre d’eux qu’ils s’attaquent à un système qu’ils ont vénéré et encouragé ? Du discours à l’acte ils ont toujours soutenu un capitalisme sauvage qui convenait à leurs idées néolibérales et qui pour les uns servait les desseins de leurs riches amis, et pour les autres une idéologie enracinée dans le plus profond des principes de leurs nations.
La réunion du G20 à Cannes n’a rien résolu excepté la mise sous tutelle de l’Italie qui n’est pas loin de ombrer dans le défaut de paiement et de rejoindre la Grèce. Toujours plus incohérent avec lui-même, le président Sarkozy s’est fait le chantre de la taxation des transactions financières. Toujours prêt à promettre ce qu’il ne souhaite pas et qu’il a toujours vilipendé.
La gravité de notre situation économique et financière nous impose pourtant de mettre en œuvre les garde-fous économiques et financiers et les choix de rigueur qui s’imposent le plus justement parmi lesquels la mise en place d’une taxe sur les transactions financières, la suppression de toutes les niches fiscales, la suppression du bouclier fiscal, le rétablissement de l’impôt progressif sans plafond, la taxation des plus-values réalisées sur les ventes des œuvres d’art et sur les biens de collection, la suppression de tous les privilèges touchant à l’imposition, et la fermeture des échanges avec les pays qui offrent des paradis fiscaux. Elle nous impose de revoir la construction de l’Union Européenne et de venir aussi vite que possible à une Europe fédérale disposant d’une gouvernance économique,
budgétaire et financière, d’une défense, d’une politique environnementale, et d’une recherche supranationales. Cette Europe fédérale ne pourra se faire que progressivement, par l’adhésion des pays les plus solides au départ et l’accueil de ceux qui atteindront un niveau acceptable et qui accepteront la constitution fédéraliste.
La réunion du G20 à Cannes marquera un rendez-vous manqué dont la gravité des conséquences va malheureusement trop vite se faire évidente. Un autre commentaire à lire sur: http://gillesmichaud.over-blog.com/article-le-fiasco-europeen-87883699.html
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