Weblog de Christian LAJON

Fiscalité, Salaires, Rémunérations ....Une autre Société ...

     Au-delà du cas très médiatisé d’un personnage connu qui a choisi de faire du buzz en choisissant l’exil pour échapper aux conditions fiscales de notre pays, et du bruit retentissant que sa décision entraîne par des articles, des commentaires, des réactions diverses, il faut se pencher sur les réalités aberrantes de notre régime fiscal.

    N’y a-t-il pas profonde injustice à demander aux uns de contribuer à l’impôt à hauteur de 75% de ses gains alors qu’on donne à d’autres qui eux ne contribuent à rien? Pourquoi devrait-on considérer qu’une richesse acquise loyalement par le travail, par la créativité, par l’économie est anormale et doit faire l’objet d’un « pillage » de la part de l’état?

    C’est notre système fiscal qui doit être revu de fond en comble. Le souci de justice par la solidarité imposée avancée par le pouvoir pour donner aux démunis, aux exclus de notre société quelques ressources pour vivre est louable. Il est cependant injuste. Pourquoi celui qui fait des efforts, celui qui travaille courageusement, qui crée une entreprise, qui crée des richesses doit-il subir un traitement fiscal qui le prive de ressources justement acquises. L’impôt doit être mesuré, les classes moyennes ne supporteront pas de voir leurs acquis prélevés à une hauteur injuste et de voir leur qualité de vie se réduire. Les classes moyennes ne peuvent pas s’exiler, elles n’en ont pas les moyens, elles sont condamnées à subir une injustice qu’elles rejetteront sans vergogne dans les urnes. L’histoire montre que l’abus fiscal a fait tomber bien des pouvoirs, par des révolutions d’abord, lors des élections ensuite.

    Il y a des mesures d’urgence à prendre qui touchent l’économie, la finance, le travail. Plutôt que de procéder à un racket fiscal, il serait bien d’établir une échelle  qui assurerait déjà une justice, une équité et une morale en matière de rémunérations et de salaires. L’économie de marché doit être encadrée par des règles qui établissent des limites pour éviter des excès, des différences de traitements et de considérations qui creusent des inégalités. Comment accepter qu’un employé, qu’un ouvrier  un ingénieur, gagne des centaines, voire des milliers de fois moins qu’un artiste, qu’un sportif, qu’un grand patron. Une échelle allant du SMIC à 25 fois le SMIC, une « normalisation » à ce niveau associée à une politique fiscale établie avec une échelle d’application également proportionnelle est souhaitable et serait acceptable. Les salaires, les gains étant normalisés, moralisés, l’impôt pourrait l’être également. À cela il faudrait ajouter un contrôle de la spéculation et une imposition directe sur ses gains dès leur prise. La spéculation, au-delà du placement qui rapporte ce que l’inflation peut faire perdre, n’étant qu’un jeu à risque que le « monde du travail » n’a pas à subir; il n’a pas à en souffrir et doit en être protégé.

    De même l’impôt sur la fortune devrait disparaître. Dans une société où les gains seraient justement encadrés les fortunes acquises seraient justifiées et n’auraient pas à faire l’objet d’une sanction par un deuxième prélèvement.

    Il n’y a aucune raison de combattre la richesse et de chasser les riches, c’est la misère, la pauvreté qu’il faut abolir en développant l’entreprise, en offrant de l’oxygène pour la création d’emploi, en allant vers une société solidariste qui respecte ses citoyens avec l’établissement de règles justes pour tous et en chassant des esprits et des pratiques les acquisitions et le confort pour les uns au détriment de celles, de celui des autres. La société parfaite est une utopie que l’histoire, que la nature humaine se chargent de présenter comme impossible à atteindre. Elle doit cependant être l’orientation, l’approche recherchée, celle d’une civilisation humaine qui pourrait vraiment être qualifiée d’évoluée. Le bonheur des uns ne peut et ne doit pas se construire sur le malheur des autres.

    Une autre société est possible, c’est à celle-ci qu’il faut s’atteler en priorité. Les sujets sociétaux annexes, certes importants, ne devant être traités que par la suite. Ce sont les fondamentaux de la société, ce qui est essentiel pour l’existence, pour la nation, qui doit d’abord faire l’objet de toutes les attentions. Voilà ce que j’attends du pouvoir en place, du Président de la République et de son Gouvernement. Voilà ce qu’attendent les françaises et les français. Ce changement doit être engagé maintenant.                

LA VRAIE FIN DU MONDE

    La FIN DU MONDE est derrère-nous. C'est le titre de la note bien réaliste de notre ami Gilles Michaud. J'ai plaisir à la mettre en ligne sur mon Blog et je vous invite à la lire. Attachons-nous aux réalités, ignorons les stupidités qui nous en détournent et qui polluent les esprits et les consciences:

http://gillesmichaud.over-blog.com/article-la-fin-du-monde-est-derriere-nous-113635590.html

Merci Gilles, bien avec toi.

 

L'URGENCE, l'entreprise et l'emploi

    L'urgence qui s'impose aujourd'hui est celle du retour à la création d'emplois et toutes les pistes qui le favoriseront doivent être tentées. A rester bloqués sur des principes qui ne répondent plus à cette urgence, privilégier des positions idéologiques stériles est suicidaire. Il faut faire preuve d'ouverture d'esprit et d'audace, quitte à mettre de côté des idéaux incompatibles avec la situation du jour. Il faut sauver les emplois existants, il faut permettre la souplesse qui permettra la relance des activités commerciales et industrielles et la création de nouveaux emplois. Il faut donner aux entreprises les ailes du retour à leur développement. Si Laurence Parisot m'exaspère souvent de ses propos ultra-libéraux et corporatistes, elle a peut-être des solutions adaptables, acceptables en ces temps de crise profonde, ne serait-ce que pour remettre en marche une économie en panne et assurer ensuite la pérennité des emplois sur une santé retrouvée de nos entreprises.

    Cette analyse de la Fondation Copernic qui ne peut pas être taxée de soutien aux idéaux libéraux, au contraire, me semble raisonnable

http://blogs.mediapart.fr/blog/fondation-copernic/181212/et-si-laurence-parisot-avait-raison

La DENT DE LOUP : Du JAZZ au Dorat, au TANGO des Trottoirs …

    Dans ce coin de France un peu perdu aux confins du Limousin et du Poitou, en lisière de Haute-Vienne et de Vienne, les sorties en soirée durant la saison d’hiver, encore plus qu’à la belle saison, sont difficiles à trouver. C’est au mois de Juin passé que nous avions choisi d’aller dans un restaurant connu du Dorat. Arrivés à sa porte nous vîmes qu’il ne travaillait pas le samedi soir ? Le propriétaire nous confirmait qu’il ne servait pas au-delà de 19h30 ? Nous sommes allés voir un autre restaurant connu pour constater l'absence de clients et des menus et carte affichés sans intérêts, plus que banals. Presqu’en face un restaurant que nous ne connaissions pas était ouvert, des clients anglais dinaient en terrasse. Un coup d’œil sur l’affiche des mets proposés attira notre attention et nous surprit. Nous décidâmes de découvrir ce petit restaurant. La patronne nous accueillit très aimablement et nous conduisit à une table de la salle où des clients étaient déjà bien installés. Nous fûmes d’abord surpris par la décoration du lieu. Affiches, photo de grands interprètes du jazz, décoration dans le style Louisiane, rien de sophistiqué mais tout dans un esprit chaleureux, convivial. Un décor qui offre une ambiance à la fois détendue et retenue avec en fond sonore la diffusion discrète et bien mesurée de bons morceaux de jazz. Nous ne nous attendions pas à trouver un tel lieu. Quelques mots échangés avec la patronne confirmaient son intérêt très marqué ainsi que celui du patron, le cuisinier, pour la musique de jazz. Attirance qui correspondait tout à fait avec la nôtre.

    Voilà comment ce samedi soir là nous avons découvert un restaurant avec une ambiance très agréable à laquelle s’ajoute une excellente cuisine. Entrées très variées, plats de viandes ou poissons très bien confectionnés qui allient équilibre, succulence et le brin d’originalité qui donne du caractère, qui apporte la petite touche qui ravie les papilles. Desserts divers également succulents. Pour ceux qui aiment les pizzas, elles sont également bien faites, bien garnies et la pâte est d’une cuisson parfaite.

    Nous sommes devenus des clients et nous apprécions de revenir régulièrement. Des soirées animées par des musiciens de qualité sont proposées quatre ou cinq fois dans l’année.  Il faut réserver bien à l’avance tant elles connaissent le succès. Samedi dernier comme tous les samedis de ce mois de Décembre, un pianiste jouait des compositions classiques et récentes du jazz. Nous avons ainsi fait connaissance avec ce pianiste et nous avons échangé quelques mots sur notre intérêt pour cette musique. J’ai ajouté l’intérêt fort  que j’ai également pour le tango, le vrai, le tango argentin de Buenos-Aires. Il me demanda alors si j’avais connu à Paris un lieu consacré au Tango, rue des  Lombards, en face des clubs de jazz le « Sunset-Sun side » et le « Baiser Salé » ? Je lui répondis oui, au 37 rue des Lombards, le Café-Concert « Trottoirs de Buenos-Aires »  et j’étais l’un des vingt-trois associés-créateurs !!! S’ensuivirent l’évocation de nos souvenirs autour des Trottoirs de Buenos-Aires et des artistes qui firent les plaisirs des aficionados parisiens du tango et du Tout-Paris qui fréquenta ce lieu original à l’esprit recomposé du « Boliche » (café typique de Buenos-Aires). Ce pianiste avait lié amitié avec un jeune contrebassiste argentin, Roberto Tormo. Il me demanda si je le connaissais. Je lui répondis oui, très bien et je lui dis comment je l’avais vu arrivé de Buenos-Aires pour intégrer une petite troupe de tango « Gomina », dirigée par le jeune et talentueux guitariste et composteur Léonardo Sanchez. Roberto Tormo que je revis bien plus tard au festival de jazz de Montlouis-sur-Loire, il accompagnait la chanteuse argentine Barbara Luna. …

    Voilà comment dans ce petit bourg du Dorat, dans ce restaurant convivial et succulent, une soirée Piano-Jazz m’a ramené au Tango des Trottoirs de Buenos-Aires.

    Si vous résidez près du Dorat, si vous êtes de passage, vous serez ravis de déjeuner ou de dîner à LA DENT DE LOUP, vous apprécierez la cuisine et vous serez charmés par l’accueil d’Anne et d’Olivier, les hôtes et maitres du lieu. http://www.ladentdeloup.com

Ce Diable de DEPARDIEU ...

Il fut un dur, un voyou qu’il fallait mieux éviter de rencontrer dans les rues de Châteauroux en changeant de trottoir. La vie a été généreuse pour lui, la chance lui a offert le chemin du succès au cinéma. Premiers rôles qui correspondaient à sa personnalité brute et sans morale. Grands rôles où sa violence, son envergure envahissante donnait à son personnage la dimension souvent remarquable qu’il nécessitait. Gérard Depardieu a fait de grandes interprétations comme celles de Christophe Colomb (1492), Balzac, Monte-Cristo, Rodin (Camille Claudel) ...

La richesse acquise par ses énormes cachets n’a rien changé à sa vulgarité naturelle, à ses frasques immorales. C’est affligeant de voir des journalistes, des animateurs l'aduler et vanter des qualités que n’a vraiment pas cette personne plutôt condamnable dans ses comportements de tous les jours. Le premier ministre a dit juste en qualifiant son acte d'éxil de minable, c'est son acte d'exil qu'il qualifiait ainsi, pas l'acteur.

Son installation en Belgique n’est pas un cadeau pour ce pays et pour les Belges. Nos voisins n’attendaient pas un outrageant personnage qui pisse dans l’allée centrale d’un avion au milieu des passagers. Depardieu pisse sur la France et sur les français. Ce n’est pas un conflit politique qui l'exile, c’est une forfaiture, un refus de solidarité et d’union dans le combat pour le redressement du pays et des conditions de vie des citoyens. On se souvient de ce genre de nantis qui avaient fuis la France face à l’envahisseur nazi ou qui avaient  collaboré avec lui. A l’heure des difficultés les mêmes trahisons se produisent. Au-delà de Depardieu bien d’autres fuyards se réfugient à l’étranger pour échapper à l’effort attendus pour sortir d’une situation difficile.

Pour Gérard Depardieu l'exile n'est qu'un leurre derrière lequel se cache un profond malaise, un grand désarroi. Ses abus en tous genres l'ont conduit à un état physique désastreux. Gérard Depardieu a trop "pissé" sur lui-même. Son état de santé est très dégradé. Il n'est pas nécessaire de connaître les résultats de ses analyses médicales pour comprendre qu'il accumule à hautes doses cholétérol, diabète, acide urique ...  L'homme est prisonnier d'un triste état. La décision qui s'impose à lui pour améliorer ses conditions d'existence, et se sauver, est qu'il se confit à des spécialistes de la médecine. Une année dans leurs mains avec la sagesse de les écouter et de suivre leurs recommandations semble absolument nécessaire. Mais la sagesse et Depardieu n'ont jamais été amis.

Quant à la politique fiscale de la France, elle est injuste et aberrante, c'est un sujet qui mérite d'être traité sérieusement et impartialement.