On s’inquiète très justement des
rythmes scolaires, on est d’accord pour les harmoniser de façon à favoriser l’éveil
et la santé des enfants. On s’inquiète moins des repas servis dans les cantines
qui ont une conséquence sur l’éveil des enfants également, et sur leur santé. Un
repas trop lourd, trop chargé, demande une digestion plus longue et provoque le
sommeil. On ne s'intéresse pas suffisamment à l'encadrement sécuritaire et aux comportements des élèves.
Je connais une école de la Vienne
qui semble ne pas se soucier de l’équilibre des repas servis dans sa cantine. C’est
le cuisinier principal qui fait les choix des menus. Voilà comment les enfants
de cinq ans sont soumis à des repas de « chasseurs », et consomment
régulièrement des plats de rognons, ou de la viande de gibier. Le cuisinier
serait-il adhérent du parti Chasse-Pêche-Nature, et ferait-il du prosélytisme
en milieu scolaire ? Curieusement les parents d’élèves ne réagissent pas.
Dans cet environnement très paysan, les repas équilibrés ne sont certes pas une
préoccupation. On a un sens particulier du bien manger et de la diététhique! Le cuisinier aussi
semble-t-il.
Dans cette même école, durant cet
hiver, une chaudière est tombée en panne. Plusieurs jours durant, la
température dans une classe, avec des enfants de six ans, ne dépassaient pas
14°. La maîtresse acceptait ces conditions bien protégée sous plusieurs couches
de vêtements. Des enfants ont informé leurs parents qui se sont adressés au Maire
pour accélérer la réparation de la chaudière. Curieusement la maîtresse d’école
et la directrice ne réagissaient pas et acceptaient une situation inadmissible.
Toujours dans la même école, tous
les ans, les enfants font une sortie « nettoyage de la nature». L’encadrement
est fait par des enseignants accompagnés de parents d’élèves. On imagine que la
surveillance est vigilante. Erreur, l’an passé, quatre à cinq enfants ont marché
sans se soucier que les surveillants les suivaient et se sont retrouvés très
éloignés. Découvrant des bouteilles, ils les ont brisées sur des pierres,
certains ont même ramassé des sous-vêtements ! On imagine les risques avec
d’éventuelles seringues qui se seraient trouvées sur leur chemin. Cette
opération de sensibilisation des enfants au respect de la nature, à la propreté,
ne doit pas être un travail pour corriger les actes d'incivilité et de souillure
de la nature par les plus grands, par les adultes. Leur montrer, leur expliquer
et leur enseigner le respect de l’environnement est nécessaire, leur demander d’être
les réparateurs, les nettoyeurs n’est pas acceptable. D’autre part, les
encadrements doivent être pleinement assurés, la sécurité des enfants doit être
la priorité à assumer. Dans ce contexte, enseignants et parents d’élèves
doivent être mobilisés à cette surveillance, et ne pas traiter cette sortie
comme une balade tranquille qui leur permet de dialoguer sur des sujets,
certainement utiles et intéressants, mais qui doivent être vus dans un autre
cadre. L’attention, la surveillance doivent être pleinement de règle.
Autre sujet très important, les
récréations et le comportement des enfants. L’école est responsable de la santé et de la vie
des enfants quand elle les a dans son enceinte. L’encadrement des enfants, la
surveillance doivent être un souci permanent. Les récréations ne peuvent pas
être un moment de détente où les élèves sont laissés libres, sans contrôles de
leurs jeux, de leurs défoulements. Il n’est
pas acceptable que des enfants soient exposés au froid sans être correctement
couverts. Les surveillants doivent leur demander de s’habiller en conséquence
où leur imposer de rester à l’abri, au chaud. Les actes, les coups, les jeux
violents doivent faire l’objet de sanctions immédiates, de mise à l’écart des
fautifs. Les comportements vulgaires, les expressions, les paroles grossières
doivent être bannies et faire l’objet de réprimandes, et si nécessaire de
sanctions. On compte de plus en plus de coups mortels portés entre élèves.
Armes blanches, armes de poings, sont introduites dans les collèges, dans le
lycée, et utilisées pour blesser, voire tuer, des élèves, des enseignants. L’école doit être un sanctuaire de respect et
de sécurité.
L’école de la rue a pris le pas
sur l’école de la République. Le langage des cités y domine la langue française même durant les cours!
Un redressement sérieux est à faire pour que l’école redevienne celle de l’instruction,
de l’éducation, où prédominent les valeurs morales, le civisme, le respect, et où
la devise de la république française « Liberté, égalité, Fraternité, Laïcité »
est appliquée avec fermeté, sans concession aucune. J’ai connu cette école de
la République, j’aimerais la retrouver pour le bonheur et la « construction »
des enfants d’aujourd’hui qui sont la France de demain.
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