TROP payés, MAL payés : révélations sur les salaires en France - C’est le sujet traité ce dimanche soir dans l’émission Capital sur M6. Le résumé en est : En 1980, le patron le mieux payé de France gagnait 351 fois le SMIC. Trente ans plus tard, le mieux rémunéré des patrons français touche 548 fois le Smic. Difficilement compréhensible aujourd'hui, pour une majorité de Français quand la moitié de la population gagne moins de 1 800 euros par mois. Alors, pourquoi les salaires stagnent-ils dans certaines entreprises ? Au sommaire : «Grosses boîtes, petites boîtes : ces avantages qui font la différence» - «Grands patrons : «très»... ou «trop» bien payés ?» - «Temps partiel subi : la galère des «sous-payés»».
Avec une « Affaire Cahuzac » révélée et soumise à la Justice, ce sujet prend une importance encore plus grande. Ce sont bien ces personnalités grassement rémunérées qui possèdent des comptes secrets dans des paradis fiscaux et qui échappent à l’imposition. Ces biens nantis, ces privilégiés qui vivent d’un système où les profits les plus énormes peuvent être en partie dissimulés et échapper au fisc, sont très nombreux et ces fortunes sont illégalement planquées dans des banques « exotiques » grâce à des montages savamment réalisés.
Un tiers des finances mondiales est dissimulé. 600 milliards d’euros sont dissimulés par des français ! Le manque à gagner fiscalement représente 30 à 60 milliards d’euros annuellement. La Droite crie à la confusion des genres quand on fait un rapprochement entre l’ « affaire Cahuzac » et les fortunes exilées et cachées. Au-delà du fait que Cahuzac était ministre (du budget en plus), l’affaire qui le concerne est bien celle d’une évasion fiscale. L’état ne peut pas se contenter de s’arrêter là, il doit traiter l’ensemble du problème. On comprend que ceux qui sont en ligne de mire s’affolent. C’est certainement ce qui explique cette proposition faite à l’assemblée nationale d’une amnistie partielle pour les détenteurs de comptes secrets qui les déclareraient (proposition de l’UMP).
Cette fraude massive est un cancer qui ronge les finances de la France. On a beaucoup écrit sur ce phénomène concernant la Grèce où les contribuables se soustraient au paiement de l’impôt et où les grandes fortunes en sont grandement dispensées. Ce syndrome dit Grec existe en France, de façon légèrement différente, et plombe nos finances et notre économie. A une remise à plat de notre système fiscal pour le rendre plus juste, il faut associer un département anti-fraude attaché au ministère de la justice. Madame Eva Joly me semblerait d’ailleurs particulièrement compétente et rigoureuse pour en tenir la direction.
Dans l’immédiat il faut faire appel pour une déclaration des fonds secrets détenus à l’étranger avec application d’une taxe punitive. Il faut y associer des sanctions dissuasives, pour ceux qui ne feraient pas cet acte de reconnaissance et d’aveux, associant confiscation et peine de prison. A faire voter en urgence par le Parlement.
Cet assainissement fiscal permettrait de combler rapidement les trous de notre budget national comme celui de la Sécurité sociale, mais également de parvenir dans un temps assez court à résorber notre dette publique. Le bon recouvrement de l’impôt permettrait à la fois de soulager les contributions des classes modestes et légèrement aisées qui en sont les plus pénalisées aujourd’hui et de faire repartir la machine France avec une trésorerie solide.
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