L’important dans une vie, c’est de trouver son paradis sur terre. Le paradis c’est là où on se sent bien. Là où le climat vous convient, où vous pratiquer vos activités préférées, où vous apprécier l’environnement et où vous partager ces plaisirs avec vos proches, avec des amis, là où le temps semble passer trop vite parce que vous ne connaissez pas l’ennui.
C’est en 2004 que Marie-Claude et moi avons trouvé le nôtre. Cette année-là, nous n’avions pas pu faire notre séjour de fin d’été près des Mathes, sur la Côte Charentaise, notre lieu de location n’étant pas disponible. Nous avions changé notre destination pour l’île d’Oléron. Une semaine de séjour a suffi pour nous convaincre de nous y installer durablement durant les beaux jours. Voila comment nous sommes devenus très Oléronais de la mi-Avril à la mi-Octobre. Là, nous avons trouvé tous les plaisirs que nous attendions. La douceur du climat, une campagne faite de terres cultivées, de forêts, de Marais et l’océan avec ses humeurs, son estran rocheux, sableux ou vaseux, habité par une faune et une flore riche en diversités. L’océan ouvert sur l’autre monde côté ouest, tourné vers le continent, l’île de Ré et l’île d’Aix, coté Est.
J’aime l’océan quand il se fait menaçant et même violent. J’aime son grondement assourdissant et incessant. Ses vagues qui se succèdent, qui lèchent la côte ou qui déferlent. J’admire les goélands et les mouettes qui jouent avec le vent tels des cerfs-volants libres et criallants. J’aime respirer les embruns chargés d’iode, d’odeurs d’algues et de goémon. J’aime porter mon regard loin sur l’horizon et rêver que je traverse cette immensité, cap droit devant, Latitude 45° 54’ 20 ‘’ pour accoster chez nos amis canadiens, en Nouvelle Ecosse, entre le Cap Fourchu et Glace Bay, au Nord d’Halifax. Je pense alors à l’ami Patrick et à Maria - http://spraylogs.blogspot.fr/ - qui sont devenus des aventuriers des mers. C’est pour moi la plus belle des vies, du rêve, mais mes compétences s’arrêtent à la distance de six miles des abris côtiers. Cela me suffit, et apporte énormément au novice de la mer que j’étais. J’en tire des plaisirs que je ne soupçonnais pas pouvoir goûter et qui me comblent.
Lorsque je quitte notre île, très vite son atmosphère, ses odeurs, son ambiance et mes activités maritimes me manquent: je me sens comme un poisson rouge dans un bocal, l'évasion vers le large et la pêche me manquent. La belle saison passée, vers la fin Octobre, mes pensées s’orientent déjà vers l’année suivante et sur nos longs séjours heureux sur cette « île merveilleuse » où nous avons trouvé nos trésors, notre paradis.
(Peintures: Marie-Claude)
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