Le genre est ancré dans notre langue, dans sa grammaire. Le dictionnaire y fait référence pour qu’on s’y tienne afin d’écrire et de parler « correctement ». Le français n’a gardé que deux genres grammaticaux, le masculin et le féminin. Le neutre n’existe pas et les mots d’origine latine qui étaient du genre neutre ont été mis au masculin. Dans d’autres langues le neutre existe : en Anglais, en Allemand, en Espagnol, … Curieusement des mots d’un genre dans une langue sont d’un autre dans une autre langue. Une étude sérieuse montre la diversité des interprétations de genres dans différentes langues avec des raisons tout autant diverses.
La théorie du genre n’existe pas, ce n’est qu’un fantasme hérité d’une étude universitaire faite aux Etats-Unis, les "gender studies", littéralement, études sur le genre qui n’a pas défini une théorie et dont le but était de déterminer comment se faisaient les inégalités sociales entre femmes et hommes.
La Droite en France et les mouvements réactionnaires, ultra-conservateurs et sectaires se sont emparés de cette idée sans fondement pour en faire une polémique des plus stupides.
Mais qu’est-ce que le genre ? Notre première approche du genre se fait dès notre naissance. Notre enregistrement sur le registre d’état civil comporte obligatoirement la distinction « de sexe féminin - ou - de sexe masculin, fille de ou fils de ». Notre genre a toujours été bien déterminé et enregistré dès notre naissance par les caractéristiques sexuelles visibles, lesquelles sont aujourd’hui connues dès les premiers mois du fœtus grâce aux examens prénataux que sont les échographies.
Le genre n’est donc pas une théorie mais une réalité déterminée par nos chromosomes (XX ou XY). Au-delà du genre qui ne peut prêter à confusion ou à discussion, excepté pour des cas très rares d'ambiguïté sexuelle, chacun, chacune de nous développe des orientations sexuelles de force et de caractère différents. La majorité poursuit sa sexualité en accord avec son genre. D’autres évoluent à contresens de leur genre, et d’autre les moins nombreux vivent leur sexualité sans choix affirmé, les bi-sexuels. Il ne s’agit pas de genre mais d’orientation sexuelle.
La société évoluant reconnaît de plus en plus ces différences d’évolution et de comportements sexuels sans nier les réalités du genre. La perversité serait de réfuter la détermination de ce genre à la naissance et de ne plus l’enregistrer sur les actes d’état civil. Ce à quoi on peut s’attendre venant de ceux qu’on pourrait alors vraiment qualifier de « dégénérés ».
Le refus du statut social a été une demande de certaines femmes qui ont obtenu satisfaction. Le refus du genre et des réalités de la naissance inscrite dans les registres d’états civils existe depuis longtemps. Les femmes adultes et célibataires n’ont-elles pas obtenu de se faire appeler « Madame » au lieu de « Mademoiselle » ? En même temps les femmes dans le monde artistique gardent le statut de « Mademoiselle » même quand elles sont mariées ! Un bonjour, un au-revoir de nos jours devient de plus en plus délicat pour ne pas faire déplaisir à certaines personnes qui refusent la qualification qui correspond à leur genre. Un homosexuel sera parfois choqué qu’on l’appelle « Monsieur », une lesbienne « Madame ». Détail qui me rappelle une anecdote dans les années 80. Une Diva de la chanson populaire accueillant son « amie »à l’aéroport s’adressant à ses enfants s’exprima pour leur demander de dire bonjour à leur Papa ! On se pose la question jusqu’à quand pourrons nous utiliser les définitions de genre Madame, Monsieur, Mademoiselle. Ce qui n’est pas toujours évident, nous avons tous été confrontés parfois à la difficulté de déterminer le genre d’une personne et aussi de façon plus gênante à commettre l’erreur de genre. Les situations les plus complexes concernent les personnes qui rejettent le sexe de naissance, vivent d’abord comme étant du sexe inverse ou opposé, pour ensuite faire une opération chirurgicale, des traitements hormonaux et devenir des transsexuels. Ils sont alors plus en accord avec l’image de leur préférence sexuelle sans être vraiment en accord ni avec leur genre de naissance, ni avec leur nouveau genre « fabriqué ». Pour ces ca- là, les transformations visibles ne poseraient pas de difficultés pour l’appellation de genre mais si des exigences se faisaient pour des révisions de leur état civil, on serait face à un problème compliqué. Le transsexuel n’est devenu ni de sexe masculin, ni de sexe féminin, il est du troisième sexe qui ne serait ni l’un, ni l’autre, un sexe « hybride » pour lequel il faudrait trouver une qualification et une définition.
La théorie du genre n’est qu’une invention pour faire de la provocation et de l’intox et n’a pas de sens. Physiquement nous sommes sexuellement identifiés ce qui n’est pas forcément en correspondance avec nos orientations sexuelles qui peuvent être en désaccord avec notre identité sexuelle. Le plus important étant que notre société soit juste et égalitaire pour tous et traitent toutes les femmes, tous les hommes sans faire de discriminations sociales et économiques. Il y a là encore beaucoup à faire.
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