Ce n’est pas encore l’hiver mais le froid semble s’installer. Alors plus que toujours, je pense à celles, à ceux qui ont perdu leur toit. Personnes seules que les faiblesses ou les difficultés de la vie ont mises à la rue, accidents de la vie de couples, séparations qui obligent à vendre son toit, perte d’un emploi, accidents de santé … Ces déshérités de la vie “normale” sont de plus en plus nombreux. Notre société que nous qualifions de moderne en « fabrique » plus que jamais. La crise de 2008 est bien toujours là, pesante et cassante, elle aggrave encore plus ces situations. Les œuvres caritatives ne fournissent plus suffisamment d’aides aux personnes en détresse par manque de moyens. Nous verrons bientôt dans la presse des alertes, des faits divers de personnes confrontées aux frimas de l’hiver, de femmes et d’enfants qui n’ont qu’une tente, un véhicule pour se protéger du ciel et du froid. Et toujours cette même questions, pourquoi encore cette misère ?
Pourquoi tant de gens sans toit, dans la rue ? Mais que font nos responsables au pouvoir? Quand on nous informe sur les encouragements faits pour les constructions de logements, des mesures d’encouragement pour les entreprises du BTP, c’est toujours avec une optique économique. Si le social y est parfois un peu également, ce n’est pas ce qui traite du problème des sans toit. C’est un problème à caractère absolument humanitaire. Les chantiers des entreprises du BTP ne s’intéressent pas à ces gens là qui sont sans ressources, qui ont tout perdu et qui ne sont pas leurs clients. J’aurais aimé que notre Ministre du logement s’attache à développer des solutions pour ces personnes mises à la rue.
Avec des amis, Laurence Marchand-Taillade particulièrement, nous avons souvent tiré la sonnette d’alarme, crié au secours et même au scandale. Ce que nous exprimions sous un pouvoir de droite réactionnaire, je le réitère aujourd’hui avec un pouvoir que je soutiens et dont j’attends au moins qu’il prête une attention particulière à la misère, à ceux qui sont dans le désarroi de ne plus
avoir de toit. J’attends de Madame la Ministre du Logement cette action pour offrir tout d’abord une protection aux Sans Domicile fixe qui vont devoir affronter l’hiver, et surtout le développement de solutions pérennes en toutes saisons. Pas du luxe, seulement du correct, l’assurance de ne plus avoir froid, d’être protégé de la pluie, et d’avoir un petit “chez soi”. Pour les situations concernant les agglomérations Laurence Marchand Taillade a présenté les solutions qu’elle a imaginé et qu’elle soutient “les chalets de l’espoir”. Pour le milieu plus rural, les abords des petites villes je pense que la création de villages de mobil-homes reconditionnés comme j’en ai fait la présentation depuis plusieurs années pourrait être une solution peu couteuse et facile. Solution qui fut mise en oeuvre pour les “naufragés” de la tempête Xynthia en Poitou-Charentes. Je suis certains que nous pouvons compter avec les soutiens et l’aide de nombreuses associations qui s’associeraient à de tels engagements.
Penser à construire l’avenir ne doit pas nous faire oublier les priorités du présent. Celles de reconstruire l’immédiat des miséreux. Pensons à ces naufragés de la vie, aidons-les à sortir de cette détresse, la plus terrible, qu’est la perte d’un toit, la mise à la rue. Aidons-les à se relever, à se réinsérer dans une société qui ne les ignore plus et qui leur attache la considération, qui leur offre la dignité, dont tout être humain doit bénéficier.
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