Les médias nous abreuvent d’éloges sur les productions énergétiques propres de nos amis Suisses et Allemands. La vérité c’est que nos amis ne produisent plus suffisamment d’énergie électrique pour subvenir à leurs besoins depuis qu’ils ont limité la production par la solution du nucléaire. En Allemagne ce sont les productions d’énergies fossiles (charbon) qui ont augmenté, ce qui aggrave la dissémination de gaz à effet de serre. Les productions photovoltaïques et éoliennes sont très loin d’être suffisantes. La Suisse aussi doit importer de l'électricité, essentiellement durant les mois d’hiver.
Une fronde s’exprime aujourd’hui en Suisse contre la prolongation du fonctionnement de la Centrale nucléaire du Bugey, située à 70 Km de sa frontière (et à 50 de Lyon). Les mêmes griefs ont été exprimés contre la centrale de Fessenheim, proche de l’Allemagne. Ces deux pays écologiquement exemplaires ( !!!) et montrés en exemple par nos écolos français n’ont pas d’autre choix que d’importer la production électrique de France, celle des centrales dont ils veulent le démantèlement.
Si nous arrêtions notre exportation d’énergie électrique vers ces pays, c’est un grand pan de leur économie et de leur confort de vie qui se verrait soumis à la régression, surtout en hiver.
Alors il serait bien de faire preuve d’un peu d’intégrité et d’honnêteté. Le nucléaire n’est pas contournable dans l’immédiat et ceux qui vont à contresens sont bien heureux d’aller le chercher chez nous. Quant à nos écolos made in France, qu’ils cessent la désinformation, le mensonge.
Suisse : L'énergie nucléaire va manquer
Depuis la mise en service de la centrale nucléaire de Leibstadt en 1984, aucune grande centrale n’a été construite en Suisse. Depuis des années, en hiver, la Suisse doit importer de l’électricité produite par les centrales nucléaires françaises pour couvrir ses besoins. Ce qui équivalait jusqu’à présent à la capacité de deux centrales nucléaires de la taille de Gösgen (2000 mégawatts). Et après 2020, les trois plus anciennes centrales nucléaires suisses, Beznau-1 et 2 ainsi que Mühleberg, atteindront le terme de leur durée de vie en exploitation. Environ 1000 mégawatts de charge de base viendront à manquer.
A la différence de la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni utilisent une part significative de leurs importations énergétiques pour produire de l’électricité.
Avec un mix électrique reposant à 44% sur le charbon (chiffres 2012), l’Allemagne est contrainte d’importer de grandes quantités de matières fossiles pour produire son électricité : 62 Mtep (millions de tonnes équivalent pétrole) de charbon et 17 Mtep de gaz.
L’Allemagne importe plus d’électricité qu’elle n’en exporte. Elle importe notamment de l’électricité produite en France.
Le mix électrique du Royaume-Uni, reposant principalement sur le gaz, le nucléaire et le charbon, est plus équilibré que celui de l’Allemagne. Le pays doit toutefois importer 54 Mtep par an pour la seule production d’électricité et n’est pas en mesure d’exporter sa production électrique.
A titre de comparaison, la France importe seulement 9 Mtep par an pour sa production électrique et exporte 6 Mtep d’électricité vers les pays voisins. Les produits pétroliers représentent l’essentiel des importations énergétique françaises (55 milliards d’euros sur 68,7 milliards en 2012).
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