J’aime l'entreprise, j’aime les entrepreneurs. Je suis saoul d’entendre les contestataires qui fustigent les employeurs, le patronat et tous ceux qui font l’économie du pays et qui contribuent lourdement au financement de notre système social et des aides aux personnes, aux familles sans grandes ressources et sans travail. Ce n’est pas en affaiblissant les entreprises, en leur imposant des conditions fiscales, sociales qui les asphyxient qu’on retrouvera le chemin de la création d’emplois. Il faut que cessent les accusations stupides portées à l’encontre des chefs d’entreprises, du patronat, qui les présentent comme des bourreaux qui exploitent les employés, les ouvriers. Les quelques-uns qui sont incorrects, il y en a dans tous les milieux, ne doivent pas être pris comme la généralité. C’est pourtant ce discours gauchiste destructeur que diffuse la gauche de la gauche et les médias qui aiment la polémique et la confusion dont ils font leur « beurre ».
La Loi El Khomri a pour but d’apporter au Code du travail les souplesses qui soulageront les entreprises en les dégageant des contraintes qui leur imposent des conditions très pénalisantes, très rigides (exemple Article 2). Une entreprise en difficultés doit-elle périr sous la charge de salaires qu’elle ne peut plus payer parce qu’elle ne peut pas licencier ? C’est ce que souhaitent et revendiquent les syndicats et tous ceux qui ignorent ce qu’est une entreprise. Combien d’entreprises pourraient être sauvées par des mesures d’exception avec l’accord de leurs employés? Dans de nombreux cas des entreprises ont pu être sauvées par ce type de mesures provisoires, par de la flexibilité en bonne entente avec le personnel. Bien souvent ces entreprises ont retrouvé une bonne santé économique et ont créé plus d’emplois qu’elles en avaient supprimés.
Les étudiants se disent inquiets et opposés aux nouvelles conditions apportées aux créations de contrats avec les facilités très mesurées accordées aux licenciements. Les employeurs ne sont pas stupides, ils savent reconnaître la valeur de leurs employés et de ce qu’ils apportent à l’entreprise. Ils ne se séparent pas des bons employés. Quant à ceux qui ne répondent pas à ce qu’ils attendent d’eux, l’entreprise n’a pas à faire de la philanthropie mais de la performance pour son bien et pour celui de tous ceux qui y travaillent. Je trouve inquiétant et désolant que des jeunes plutôt que de chercher la bonne collaboration et l’excellence s’opposent avec démagogie à une réforme du code du travail qui va dans le sens de la facilitation de la création de l’emploi et de l’embauche et des aides à l’insertion au travail avec le droit au parcours contractualisés d’accompagnement vers l’emploi, l’autonomie (exemples article 23 et suivants).
La vie en général et particulièrement dans le monde du travail est une compétition qu’il faut savoir accepter. Il faut cesser de cultiver l’esprit de conflit permanent, d’opposition, entre entreprise, patronat, employés, fonctionnaires, indépendants ... Il faut sortir de tous les réflexes corporatistes et des attentismes pour s’ouvrir enfin sur des attitudes positivistes, progressistes, qui acceptent les différences, qui reconnaissent les mérites et qui offrent les souplesses indispensables pour parvenir à la réussite de toutes nos entreprises, de notre artisanat, de nos exploitations agricoles, de notre industrie, du commerce, de la création. La France, notre société, les Françaises et les Français en seront les grands gagnants.
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