La « beaufitude » n’est pas liée à une classe sociale particulière, elle touche toute la société. Caractérisée par le mauvais goût, la vulgarité, l’étroitesse d’esprit, l’inculture, le clinquant, la provoque, elle se retrouve autant chez les riches que chez les déshérités.
Il y a ceux qui exposent ostensiblement leur Rollex, leurs Ray-Ban, leurs Weston, … qui garent leur véhicule de luxe pour qu’il soit bien vu, qui boivent le champagne sur un yacht à St-Trop ou à Cannes, à Monaco, devant des passants envieux… et il y ceux qui portent des tee-shirts avec des messages grossiers, lourdauds, débiles, qui portent des pantalons troués à volonté ou avec un fond qui tombe jusqu’aux genoux, qui marchent avec leur téléphone mobile à la main, qui chassent le débile Pokémon, où qui le posent en évidence sur une table de restaurant, qui débitent des maximes rabâchées, des formules à deux sous, qui inondent les réseaux sociaux de philosophie du plus bas niveau, de déclarations usées, de propos de bistrots, des évidences sans intérêt … il y a ceux qui voyagent en voiture les jambes en l’air, les pieds sur la plage avant, qui s’avachissent dans un fauteuil, qui se décrottent le nez, qui balancent leur fumée de cigarette dans le nez des voisins, qui font déféquer leur chien sur les trottoirs, qui crachent sur les terrains de foot, qui parlent fort et arrosent l’entourage de propos indigestes, … il y a ceux qui alourdissent leurs phrases de formules, de mots inutiles du genre ça va le faire, ok d’accord, tu vois ce que je veux dire, du truc, de Voilà, de du coup, de c’est clair, de y’ a pas de souci …. Il y a le ras-le-bol avec le « tous pourris », c’était mieux avant, de toute façon ça ne changera rien, ça ne peut pas être pire …
Il y en a tellement que cette « beaufitude » qui devient envahissante est notre quotidien jusque dans les médias, presse, radio,télé, et s’impose pour nous faire un environnement social et intellectuel de plus en plus dégradant et repoussant.
Sans être classieuse, précieuse, notre société est-elle condamnée à ne pas être normale, à être toujours pire ? Mais la normalité n’est pas la même pour tous : Tout comme « Chacun voit midi à sa porte », chacun voit la vie selon ses goûts et surtout son éducation. Et les goûts sont souvent répugnants, l’éducation absente, autant chez les favorisés dans la société que chez les oubliés ou les demeurés.
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