Plus de personnel soignant dans les hôpitaux, plus de personnel de sécurité, de police, de gardiens de la paix, de pompiers, plus de classes, plus d'enseignants, plus de crèches, plus d’aides aux familles, plus, plus, plus …. Et tous mieux payés ! On est tous d’accord sur ce constat et nous faisons ces demandes que nous considérons légitimes.
L’équation résultante est simple : Plus d’impôts, plus de taxes, plus de charges …. Rien n’est gratuit dans la vie, excepté le bénévolat qui ne fait pas vivre mais qui aide les autres à vivre. A entendre, à lire la majorité des citoyens, nous avons énormément d’attentes mais peu d’élans à financer celles-ci. Ceux qui demandent le plus sont logiquement ceux qui disposent de moins, mais en même temps ceux qui contribuent le moins aux efforts de financement des services publiques, des soutiens, des aides, …
L’état doit tout faire : Intervenir lors des catastrophes de tous types : inondations, feux, attentats, accidents majeurs, fermetures de grandes entreprises, calamités agricoles, ….. Mais avec quel argent peut- il agir ? Celui des contribuables, de ceux qui sont soumis à l’impôt.
La vérité c’est que notre pays vit au-dessus de ses moyens et que les citoyens n’en ont pas vraiment conscience, surtout ceux qui demandent toujours plus. Ne dites pas que c’est mieux ailleurs. En Allemagne, en Angleterre on compte moins de chômage officiel mais plus de pauvres, plus de misère, plus de situations précaires, plus de petits travaux, de travail éphémère et même des contrats de travail à zéro heure. Ce ne sont pas des chômeurs mais ce sont des gens qui ne travaillent pas. Il n’y a pas de miracle allemand même si l’Allemagne est une grande puissance économique. Il en est de même pour l’Angleterre.
La France dispose d’un système social privilégié qui lui coûte énormément mais qui préserve une grande partie de sa population d’une situation qui serait pire. Ce système répond aux idéaux de solidarité et de fraternité de notre République. Alors, Français qui voulez toujours plus sans compter ce que cela coûte, évitez de pleurer lorsque vous recevez votre feuille d’impôts, vos taxes d’habitation, vos taxes foncières… Regardez ce que vous dépensez en fumée comme ce couple type qui fume un paquet et demi de cigarette par jour et qui pleure de ne pas offrir des vacances à ses enfants ? Dix euros qui partent en fumée chaque jour, plus de 3500 Euros par an, ça ferait de belles vacances !!! Ceux-là nous abreuvent de pleurnichements sur les réseaux sociaux, de raisonnements de bistrots platement populistes.
On peut critiquer nos politiques. Ceux-la, cependant à l’image de notre société, ne sont pas pires et ils sont nos élus. Et on n’a pas encore eu le plus catastrophique. L’ignorance grandissante, le "distancement" des citoyens par rapport aux réalités politiques et économiques, la perte de repères, moraux, civiques, l’affaiblissement de l’idée de citoyenneté nous mènent vers une société déconnectée des réalités et d’un héritage historique, culturel ,de plus en plus ignoré et qui ne sert plus de références, de leçons, pour aller vers un avenir meilleur, au contraire.
Alors je ne suis pas pessimiste, mais surtout pas optimiste quant au futur de notre société. Je la vois dériver vers l’abandon tout en réclamant toujours plus. Je constate que l’ignorance et l’inculture gagnent du terrain. Le zapping a pris la place de la réflexion, de l’attention, de l’analyse profonde. Tout toujours plus vite, plus tôt. Que la France en soit là, qu’on ne me dise pas que c’est à cause de la politique qu’elle connaît depuis des décennies. C’est essentiellement l’évolution de la société et, les dirigeants, l’état, y participent très peu. Cette société est entraînée dans un tourbillon mondial, un système économique dévorant qui écrase tout, y compris les principes fondamentaux, moraux au cœur des familles. Après des années où la télévision s’est immiscée dans les foyers, c’est internet, le téléphone mobile, la tablette qui fixent les attentions. Chacun dans son coin, dans son monde. Vivre aujourd’hui c’est consommer, posséder, être dans le virtuel, ce n’est plus aimer, dialoguer, échanger, apprécier.
Plus, plus, plus ? Pourquoi ? Comment et jusqu’où ? Et si on faisait une pause pour dire Mieux, mieux, mieux. Ensemble tout simplement, fraternellement, les pieds sur terre, bien dans la réalité.
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