La campagne présidentielle aux Etats-Unis, la campagne des primaires de la Droite et les débats de nos politiques en France sont d’un niveau souvent infecte tant ils sont emprunts de propos infondés, fallacieux, irresponsables, dégradants, éloignés des problèmes importants que vivent nos sociétés et les citoyens.
La palme de l’infecte revient à Mme Le Pen lors de son discours au Parlement Européen devant Mme Merckel et François Hollande. Des propos insultants pour le Président et dégradants pour la France. La réponse de François Hollande fut cinglante et appropriée. Mais que dire des remarques, des discours de Trump, Mélenchon, Hamon, Duflot, Estrosi, Wauquiez, Sarkozy, … affligeants et parfois même guignolesques. Certains contredisant par opportunisme populiste les propos qu’ils avaient tenus peu de temps avant. Certains avançant des propositions en contradiction avec les principes constitutionnels, c’est à dire inapplicables. Rien dans le fond, tout dans la sensation, dans le jeu avec l’ignorance.
Je mesure l’abîme qui existe entre ces personnages qui ne sont que des comédiens et nos Présidents actuels. Quelle dimension ce monsieur Obama, quelle dignité, quelle prestance. Les Etats-Unis auront eu un très grand Président qui a fait tout ce qu’il pouvait pour son pays. A ce grand monsieur il faut associer son épouse,Michelle Obama, qui est aussi une grande Dame et qui a honoré sa position de « first Lady ». François Hollande tant critiqué, attaqué, démoli dès son arrivée au pouvoir aura lui aussi été un Président digne, humble, qui aura essayé d’aller aussi loin qu’il le pouvait pour réformer nos institutions, nos collectivités, nos administrations et pour donner aux entreprises plus de souplesse afin d’encourager l’investissement, le développement et la création d’emplois. Les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances mais ils seront là d’ici peu. Toutes les réformes nécessitent du temps pour que leurs effets soient ressentis. L’économie a une inertie lente quant aux progrès, aux améliorations, et malheureusement brutale dans ses crises. Les citoyens sont impatients et souhaitent très vite, trop vite, des résultats tangibles.
Ce que n’ont pas réussi Barack Obama et François Hollande n’est pas de leur responsabilité. Ils ont fait face à des défis économiques, politiques, sociaux particulièrement difficiles après avoir hérité de situations dégradées, de dettes publiques énormes et handicapantes. Tous les deux ont tout fait pour y faire face et pour redresser leur pays. Tout deux se sont heurtés à des parlements qui ont rejeté ou affaibli des réformes qu’ils souhaitaient et qu’ils avaient présentées dans leur programmes. En conséquence on peut lire qu’ils n’auraient pas tenu leurs « promesses ». Ces appréciations sont injustes, ils ont essayé mais le Congrès aux Etats-Unis, le Sénat, l’Assemblée Nationale en France ont fait blocage.
L’année prochaine les Etats-Unis, nos amis américains, perdront un grand Président. La France, les Français n’auront peut-être pas la clairvoyance de comprendre qu’eux aussi avait un bon Président. La Droite poursuit sa quête pour ses privilèges, pour les profits d'une caste, pour la confiscation des richesses. La Gauche travaille malheureusement contre les intérêts de ceux auxquels elle devrait penser avant tout, et fait tout pour risquer « du pire » plutôt que d’assurer tout au moins « du mieux que ».
Les victimes seront toujours les mêmes, ceux-là qui auront aidés à leur malheur par leur aveuglement. Peut-on encore croire à un réveil, à une prise de conscience des réalités et à un rejet des discours sans fond ou mensongers?
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