Olga Andreyev est née à Paris en 1930. Petite fille du grand dramaturge, romancier et poète russe Leonid Andreyev (1871-1919) et petite fille adoptive de Victor Tchernov, leader du parti socialiste révolutionnaire, adversaire de Lénine, exilé en France en 1921,. Elle a passé sa première jeunesse en région parisienne et est arrivée en vacances dans l'ile d'Oléron le 1er septembre 1939, le jour de la mobilisation générale. Elle y est restée au sein de sa famille, jusqu'en février 1945 avant d'être évacuée par l'occupant.
Par la suite, elle a quitté la France après son mariage avec l'écrivain américain Henry Carlisle. Peintre et écrivain, Olga Andreyev Carlisle a consacré l'essentiel de son activité littéraire à la diffusion aux Etats-Unis de la très riche poésie russe contemporaine. Avec son mari, elle a assuré la première publication en occident d'un ouvrage d'Alexandre Soljenitsyne qui lui avait confié cette tâche lorsqu'elle l'avait rencontré secrètement à Moscou en 1967.
Elle vit actuellement à San Francisco mais séjourne chaque année en France où elle a conservé de nombreuses attaches. De son séjour sur l'île d' Oléron Olga Andreyey Carlisle a fait un livre de souvenirs de ce qu' elle y a vécu. La vie quotidienne au cœur de la population oléronaise durant les années d'occupation par l'armée nazie. Des détails historiques sur le comportement de l'occupant nazi et les habitants isolés du continent. Parmi ses souvenirs Olga raconte les odeurs des plantes de la dune, les odeurs et la saveur des figues en automne, les mimozas flamboyants en février, sa famille et ses divers lieux d'habitations …. Ce livre est une découverte, une superbe approche de l'île et de son histoire que je conseille à tous ceux qui veulent mieux la connaître et l'apprécier. Malheureusement cet ouvrage n'est plus édité et difficile à trouver.
Tous les étés les Allemands sont les étrangers les plus nombreux qui viennent sur l'île d'Oléron. Familles Belges, Hollandaises, Anglaises viennent en nombre importants également mais pas autant. Beaucoup de nos voisins Allemands qui viennent sur l'île sont des enfants ou des petits enfants de ceux qui furent des occupants soldats de la Werhmacht. Ils ont su retenir, garder et transmettre le souvenir de la douceur de l'île, de son climat agréable et de ses beaux paysages. Certains sont même revenus s'y installer et développer des activités reprises par leurs descendants. D'autres sont devenus propriétaires de résidences secondaires ou de simples locataires temporaires. Dès le mois de Juin de nombreuses familles allemandes viennent se détendre sur les plages, en Septembre on en voit encore.
Si l'occupation Allemande par les nazis a été un drame pour les populations, surtout pour certaines communautés qui furent poursuivies et persécutées, si ces souvenirs sont cruels et laissent des plaies qui ne se refermeront jamais, la présence de nos amis Allemands aujourd'hui est particulièrement agréable, appréciable. Parents, enfants font preuves de comportements exemplaires, remarquables et particulièrement respectueux qu'on aimeraient voir de la part de nos compatriotes, surtout ceux qui séjournent de la fin Juillet à la mi-Août et que les Oléronais appellent "les Baignassoutes" (les Baigneurs à sous)!
Une deuxième édition du récit d'Olga Andreyev-Calisle a été publiée en 2018
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14 € + 4 € de participation aux frais d'envoi
Rédigé par : Gérard Chagneau | 30/05/2022 à 15:03