Fin de course haletante. Après avoir largement dominé la course dès le passage du Cap de Bonne-Espérance et distancé Alex Thompson son principal rival, ce dernier le rattrape alors que le Pot au Noir a été un passage sans vents portants pour Armel Le Cléac'h. Désormais 100 milles marins seulement les séparent. Armel La Cléac'h est sorti du Pot au Noir et doit prendre les bons vents pour refaire de l'avance sur Alex Thompson. Dans dix à douze jours nous saurons qui passera la ligne d'arrivée le premier et battra le record du meilleur temps pour cette course mythique.
Voila que seulement dix jours se sont écoulés depuis que Thomas Coville a accompli ce grand exploit de pulvériser le temps du tour du monde à la voile en solitaire et sans escale. Thomas Coville a su dominer son monstre des mers dans des conditions houleuses portantes à la fois difficiles, périlleuses, à la limite du chavirement. Il a accompli un exploit avec un bateau magnifique, fruit de travaux de recherches ingénieux, des modifications technologiques de ce bateau qui fut celui de Olivier de Kersauzon. Un bateau fruit de grandes expériences en mer avec un très grand marin de la voile.
On ne se bat pas avec la mer, on négocie avec elle. Pour cela il faut bien la connaître et ne jamais oublier qu'elle peut être parfois imprévisible comme ses vagues scélérates. Ces grands baroudeurs de la compétition à voile en mer sont des connaisseurs des océans, de leurs humeurs, des grands sportifs d'endurance et de fins connaisseurs de leurs bateaux et de leurs réponses en toutes situations. Ce sont des hommes d'exception, à la fois fous de se lancer dans de tels défis et capables de rester concentrés plus de trois mois durant pour dominer avec intelligence les problèmes multiples auxquels ils doivent faire face.
Je les admire, ils sont mes héros du sports tout comme les conquérants des grands sommets de la planète. Affronter les océans, les plus hautes montagnes avec parfois les conditions météorologiques, climatiques les plus extrêmes, faire face à ces défis c'est réussir du surhumain, seuls des très grands font partie de ces élites d'exception.
Merci à notre neveux et notre nièce qui nous ont offert le superbe livre : « Vendée Globe, Les aventuriers du grand sud » Des photos et des textes superbes sur les sept Vendée-Globe disputés. De la première édition avec la victoire de Titouan Lamazou en 1989-1990, à celle remportée par François Gabart en 2012-2013. Des portraits en noir et blanc glacés, des commentaires, des anecdotes de tous les compétiteurs. Merci chers neveux et nièces de nous permettre de mieux connaître ces maîtres des courses des océans à la voile, de mieux les approcher et de nous plonger dans ce monde qu'on aime tant Marie-Claude et moi ; celui des eaux bleues, vertes, parfois violines au coucher du soleil, dorées au lever du jour, gris sombre et rugissantes lors des tempêtes … Ce monde sur lequel nous ouvrons une fenêtre de notre vie lors de nos séjours de belle saison sur l'île d'Oléron, où nos regards se portent loin à l'horizon, là où nous n'allons que dans notre imagination, nos rêves éveillés :
« Tout droit en face, en suivant le parallèle 45° 55' Nord: la province Canadienne de Nouvelle Écosse, (anciennement Île de Cap-Breton) au nord, à Gabarus Bay en dessous de Louisburg ! » On débarque en Acadie !
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