Au soir du 23 Avril, les résultats du premier tour de la Présidentielle verront certainement deux grands Partis politiques qui ont dirigé la France de longues années (de 1958 à 2017) plongés dans une crise profonde et confrontés à un réel problème d'existence. Le Parti « Les Républicains », anciennement l'UMP et le Parti Socialiste après leur élimination du deuxième tour devront se mettre en ordre de marche pour les Législatives du mois de Juin. Les règlements de compte seront durs dans les deux camps.
Le Parti Socialiste sera éclaté et seuls les courants les plus à gauche, les Frondeurs essentiellement, resteront pour imposer un Parti Socialiste « gauchiste », alors que les réformistes et progressistes se rangeront certainement derrière Manuel Valls pour un nouveau Parti, un nouveau Mouvement, peut-être une Confédération Républicaine progressiste.
Jean-Luc Mélenchon aura réussi honorablement une vraie campagne de Gauche. Il verra le soutien des communistes traditionnels se renforcer. Ne verra-t-il pas venir vers lui quelques frondeurs déçus? Ne verra-t-on pas un nouveau Front de Gauche élargi prendre une position forte à coté d'une nouvelle Confédération Républicaine progressiste ? Un Front de Gauche qui pourrait également travailler un Programme Commun avec le nouveau Parti Socialiste qui aurait une tête nouvelle comme premier secrétaire. Des évolutions qui ne se feront certainement pas avant les Législatives.
Les « Républicains » digéreront mal une présidentielle mal négociée et pourrie par un candidat plongé dans des affaires judiciaires salissantes qu'ils auraient dû exclure et remplacer par un autre candidat. A tergiverser, à pousser jusqu'à un soutien imposé mais mal accepté, à s'exposer avec un leader déconsidéré, le Parti, ses élites, auront du mal à trouver en peu de temps une formule nouvelle pour faire oublier un désastre électoral, un fiasco de l'attitude morale, et pour convaincre d'un profond changement.
Au soir du 7 Mai, la perdante du deuxième tour sera confrontée à des turbulences dans son Parti. Des élans de soutiens pour le « vrai-faux » dauphin Philippot et pour la jeune nièce Marion Maréchal-Le Pen se confronteront avec Marine qui devra défendre sa place de « furher ». Son discours déjà usé ne sera plus audible dans 5 ans et son maintien serait un lourd handicap pour ce Parti d'extrême droite qui ne fera pas de progrès électoralement sans changer de logiciel de campagne. Son recul sur bien des affirmations passées, son racket dans le social, le populaire, ses « cadeaux » à caractère populiste ne sont pas encore suffisamment crédibles pour convaincre. Le fond de commerce de Marine Le Pen repose sur des idées généreuses désastreuses parce que mensongères. Même ses électeurs en grande partie en sont conscients qui ne lui donnent leur votes que par dépit, par dégoût. Quant aux aures c'est plutôt par ignorance ; elle a l'électorat le plus illettré, le moins cultivé ...
Emmanuel Macron élu Président de la République sera confronté à la composition d'un gouvernement avec un premier ministre qui devront mettre en œuvre cette politique nouvelle associant des progressistes de gauche, du centre et de le Droite. La tache ne sera pas simple, elle fera suite aux Législatives qui seront décisives et dont il devra tenir compte. Un nouvel espoir sera offert qui verra certainement une vague pour une "France En Marche avec Emmanuel Macron" comme on a vu en 1981 une vague rose avec François Mitterrand.
Commentaires