Nous devons prendre conscience que nos sociétés dites « développées » vivent au-dessus de leurs moyens et pillent les ressources de la planète, fabriquent pour vendre à des prix qui ne correspondent pas aux réalités des vrais coûts. Nous vivons dans un monde dominé par un système économique impérialiste, un système pervers très complexe qui exploite les individus de la planète les plus faibles, les plus soumis, en les faisant travailler sans leur donner en échange la valeur de leurs efforts et de leur sueur. Un système qui pille les ressources en matières premières de pays dirigés par des pouvoirs corrompus qui en échange ne cherchent qu'à tirer des profits personnels. Dumping financier, dumping économique et dumping social sont maîtres de notre monde et nous imposent des déséquilibres qui mènent la planète et l'humanité au désastre, à l'apocalypse.
Notre terre n'est pas un paradis de ressources inépuisables. Certes elle est riche mais également limitée en ressources naturelles qui transformées font notre vie quotidienne. Pour le consommateur les coûts de ses besoins en nourriture, en habits, en énergie pour se chauffer, pour éclairer, pour alimenter des appareils, les coûts pour se déplacer, pour avoir un toit, pour une vie sociale convenable, pour communiquer, ... ,- en excluant tout luxe ou fantaisie -, ces coûts semblent toujours prohibitifs, et encore plus pour les plus démunis et les plus modestes. Cependant, ces coûts sont loin de répercuter « honnêtement » et intégralement la valeur de ce qu'ils représentent. Trop souvent sont oubliés et non répercutés les coûts environnementaux, les pollutions et destructions impliquées, les coûts « ouvriers », les coûts sociaux, …
Bientôt Noël avec tous ces achats de fêtes, tous ces cadeaux. Un exemple type de cette consommation qui ne répond pas aux respects humains, aux respects environnementaux, aux critères de développement durable et d'avenir pour nos sociétés sur terre. 90% des jouets, des jeux et de bien d'autres achats seront des productions chinoises importées sur des cargos surchargés de containers. Le prix de ces produits intègre-t’il la pollution de ces transports ? Non. Les fabrications se font dans des usines qui emploient des ouvriers mal rémunérés qui ne disposent ni de couverture sociale, ni de logement digne pour un être humain. Des employés souvent émigrés de leur province pour gagner une maigre pitance dans des conditions inhumaines. Des conditions imposées dans un pays phare du Communisme qui pratique le capitalisme d'état le plus colonialiste et dégradant pour ces citoyens soumis et contraints. Le prix final de ces produits n'intègre pas les coûts réels qui devraient permettre des salaires corrects aux travailleurs et les couvertures et conforts sociaux minimaux dont ils devraient disposés. Les profits ne reviennent qu'aux autorités de la République Populaire de Chine, à la nomenklatura capitaliste de ce pays qui possède les usines et les outils de production, aux transporteurs, aux revendeurs … à la fin le consommateur ne paie que pour ceux-là. Oubliés les offenses à l'environnement, le traitement inhumain des ouvriers, les coûts de décharge et de destruction après usage.
Ce système, ces pratiques de consommation n'ont rien d'éternels et deviendront vite un problème grave (il l'est déjà). Il faut tenir compte de l'augmentation de la population sur terre et de l'émancipation évidente qui se fera pour des peuples qui n'accepteront plus la soumission et l'exploitation. J'ai toujours dit qu'après le « Quand la Chine s'éveillera (Alain Pierrefitte) », il y aura le « Quand les Chinois s'éveilleront ». Ce sera une vraie déflagration, une révolution mondiale, elle est inévitable !
Revenons en France et prenons comme exemple la crise agricole. Elle est de plus en plus une vérité qui mène des ménages, des familles de « paysans » à l'isolement social, à la mise à l'écart dans leur propre milieu. Le fait qu'un agriculteur ne parvient pas à vivre de son travail parce-que sa production a du mal à couvrir ses frais et que ce qu'il en tire oublie son temps passé au labeur est un drame. Éleveurs de porcs inféodés à l'industrie agro-alimentaire des farines animales, vignerons, cultivateurs céréaliers poussés, soumis aux pratiques des traitements phytosanitaires, aux intrants chimiques, aux herbicides et aux pesticides, ... C'est malheureusement une réalité qui cumule l'asservissement des hommes et l'empoisonnement des terres. Derrière ça n'épargnons pas des syndicats qui collaborent aux intérêts des multinationales de l'agro-alimentaire, du phytosanitaires et des consortium céréaliers, des élevages industriels. Nous sommes soumis à une pénurie de beurre. Mais les vaches ne font pas la grève du lait et les éleveurs la grève de la traite. Il y a toujours autant de lait et de beurre. Seul un stratagème machiavélique en aval peut expliquer cette soi-disant pénurie dans les rayons de la distribution. En fait ça ne peut-être qu'une volonté de créer une crise afin d'en tirer des profits. En même temps le consommateur trouve toujours trop chers sa viande, ses légumes, ses fromages, ... Pourtant celui qui a cultivé, élevé, produit n'est pas récompensé à la hauteur des son travail et de ses frais. Des bénéfices sont réalisés qui se font sur le dos des agriculteurs, des éleveurs ... Une profonde injustice.
C'est une crise universelle qui s'annonce sur notre planète faute d'avoir su prévenir, anticiper et prendre les résolutions audacieuses qui s'imposent. Des résolutions que des pays isolés ne peuvent pas développer compte tenu des concurrences et que seuls des choix communautaires aux niveaux des continents et des grandes puissances disposant de territoires immenses et de populations importantes peuvent affronter ( USA, Union Européenne, Fédération de Russie, République Populaire de Chine, Inde, Union d'Amérique Latine, Union des Pays d'Afrique, …).
Ne rêvons pas. La sagesse n'est pas le propre des peuples. Les égoïsmes, les replis en sont trop souvent l'apanage. Alors demain face à cet apocalypse économique, social, qui sera aggravé par un dérèglement climatique qui imposera des migrations importantes de populations chassées par la submersion marine, par l'extension des déserts, par la famine, croire en des résolutions intelligentes et guidées par le souci de l'humain est peut-être rassurant mais dans le passé rien n'a fonctionné ainsi et les choix ont toujours été ceux des affrontements, des conflits, des guerres ???
C'est bientôt Noël, alors oublions! Allumons les lampions, les lustres et les décorations des rues, illuminons les sapins. Achetons les jouets et les guirlandes de Chine, cuisinons les viandes grasses, les bons légumes de nos paysans ou de ceux des pays de l'Est, ... sans penser à ceux qui ont travaillé et qui ont été mal payé, qui ne vivront pas Noël comme les privilégiés irresponsables que nous sommes, sans penser que notre planète est condamnée par notre inconscience. Joyeux Noël !
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