Cette émission avait l'intérêt de placer les téléspectateurs face aux réalités du changement climatique et des outrances faites à notre planète en mettant en évidence les causes liées aux comportements néfastes de notre quotidien et leurs conséquences évidentes d'une extinction de l'espèce humaine au prochain siècle.
Les réponses des téléspectateurs s'engageant pour 90% d'entre eux à prendre des résolutions immédiates pour sauver la planète, pour sauver l'humanité sont plaisantes, mais que valent t-elles ? Demander aux riches de ne plus consommer de viande et de poisson un jour par semaine n'a rien d'une contrainte alors que beaucoup consommateurs modestes ou nécessiteux n'en consomment qu'une fois par semaine par manque de moyens et qu'à l'échelle de la planète c'est un luxe inaccessible. Ça tient de l'anecdote, de la futilité journalistique.
Planter des fleurs pour sauver les abeilles ? Oui, mais ne faut-il pas commencer par interdire les traitements nocifs, pesticides, herbicides, insecticides ? Ne vaut-il pas mieux de se battre contre l'industrie agro-alimentaire qui envahit la planète de ses poisons à des fins de purs profits.
Consommer en circuit-court et selon la saison est la raison. Mais quand le produit qui vient de loin est d'un prix plus abordable c'est le porte-monnaie qui y voit son intérêt ? Le local devient un luxe inaccessible pour beaucoup.
Ce matin les citoyens sont repartis à leur travail avec leur bouteille d'eau minérale en plastique. Beaucoup ont pris leur véhicule alors qu'ils auraient pu prendre un transport en commun ou y aller à vélo. A midi leur cantine proposera trop de nourriture, une grosse partie sera mise aux poubelles ce soir. Beaucoup consommeront des plats industriels préparés sous conditionnement plastique alors que pour beaucoup moins cher et de façon plus saine ils auraient pu se préparer ce petit repas, une petite « gamelle ».
Le citoyen est toujours plein de bonnes intentions devant sa télé. Il oublie vite, et tombe dans ces facilités que lui offre la société du mercantilisme, du conditionnement de vie, contraires aux intérêts de l'humanité.
Les affirmations qu'il est encore temps d'agir pour inverser la fuite vers l'apocalypse est un mensonge. Le mal fait n'est pas réparable ses conséquences sont inéluctables, c'est dans l'inertie des phénomènes de la logique climatique, de l'extinction des espèces à cause de nos comportements criminels, de l'accumulation des poisons que nous déversons sur notre planète …
Constat désolant pour nos successeurs sur terre qui n'interdit pas de changer nos comportements, au contraire. Notre choix est pour le moins pire, plus pour le meilleur. Sachant que le moins pire est dans notre situation le meilleur possible.
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