Il y a encore quelque responsables politiques qui pensent et qui ne suivent pas les réflexes partisans et militants "pavloviens". Gilles Savary (ex député PS de Gironde) est de ceux-là. Son éditorial du jour dans l'Opinion est réaliste, juste et pertinent. Il nous invite à beaucoup de prudence sur l'appréhension de ce monde d'après le Covid-19 que certains nous présentent déjà alors que nous sommes au cœur d'une crise, malmenés, perdus, incapables se savoir si et comment nous en sortiront. Rien n'avance avec des « y' avait qu'à, des fallait qu'on, des oui mais », des polémiques destructrices vides de propositions, des contestations militantes et partisanes ... des déclarations belliqueuses.
Chamboulés par une pandémie inattendue qui met en grande partie l'humanité face au défit de son existence, la réponse est dans la cohésion la solidarité internationale, pour d'abord juguler la contamination morbide du Covid-19 dans le premier temps, dans l'urgence. Dans un deuxième temps nous devrons faire face aux dégâts économiques épouvantables conséquents à cette crise. Gilles Savary expose nos incohérences, les tares de la société, des citoyens français qui de l'économie n'ont qu'une notion personnelle étriquée, centrée sur eux-mêmes. Défauts particulièrement répandu chez les peuples latins alors que les peuples nordiques ont une perception plus réaliste de leur économie nationale et sont prêts aux efforts demandés pour faire face à des situations de catastrophes. Le mot est juste nous vivons une situation d'enfoncement, de faillite générale de notre économie. Nous connaissions le bonheur d'une société prévenante, rassurante qui versait 60 % du budget national aux systèmes de santé et d'assistances sociales diverses. Une société qui sans être ni parfaite, ni suffisamment juste, n'avait rien à envier à ce qui se vivait ailleurs.
Heureux sont les anticapitalistes aujourd'hui qui voient l'économie mondiale s'effondrer. Ceux là ne sont-ils pas les bénéficiaires des aides, des assistances : zadhistes, marginaux, asociaux, rebelles invétérés, chômeurs professionnels … Le chaos ne leur fait pas peur ; il ne change rien à leur avenir qui ne les intéresse pas, sinon qu'ils n'ont pas conscience que les soutiens dont ils bénéficient seront certainement remis en question demain. Alors ils se lèveront pour crier « Révolution », pas pour proposer leurs efforts afin que la société se relève. Heureux certains syndicalistes casseurs d'entreprise et de patrons qui voient un virus faire leur travail ?
Il n'y a pas d'argent magique, il n'y a que des efforts, du travail, des entreprises qui offrent la solution d'une société qui se reconstruit, qui se relève et qui permet le retour à un bien être. Retour qui sera forcément long. La France vivra à crédit longtemps. Les lourdes dettes accumulées seront longues à être résorbées. Ce n'est pas le capitalisme qui aura entraîné les chaos, c'est une pandémie inattendue, subite, qui aura mis fin à une société de bien-être qui n' imaginait et ne voyait que des jours meilleurs, qui n'aspirait qu'à un bonheur toujours plus grand, mais qui ne savait reconnaître celui qu'elle vivait.
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