Je constate que les hautes instances de la santé et de l’État semblent paralysées par le traumatisme ressenti par les conséquences des contaminations du Covid-19. Réaction très compréhensible et légitime. Nous avons tous été à la fois surpris et choqués par les effets horriblement ravageurs de ce virus qui s'est répandu mondialement en si peu de temps et dont nous ne connaissons pas de traitement efficace pour l’éradiquer. Situation qui impose un confinement stricte décidé le 17 Mars. Confinement qui met la vie de la société toute entière à l'arrêt, excepté pour les services de santé qui doivent faire face avec courage et abnégation pour soigner les malades et le secteur de l'alimentaire, de son transport et de sa distribution dans des conditions réglementées pour protéger le personnel et la clientèle.
J'insistai la semaine passée sur l'urgence de remettre la société en marche avec des procédures sanitaires, sécuritaires, bien assurées. « Le système productif qui fait vivre notre société ne peut pas, ne doit pas être mis en sommeil. Les conséquences seraient trop lourdes, trop graves. Trop de faillites, trop de redémarrages impossibles verraient des pans entiers de l'économie détruits. L’écroulement de l’économie nationale serait un désastre avec des conséquences catastrophiques . Il faut penser la reprise des activités dans des conditions spéciales. Il faut que nos intelligences mettent en œuvre des solutions pour une relance des activités, des tâches de productions, en évitant les proximités corporelles, en gardant les distances sociales, en respectant les protections incontournables nécessaires ».
L'urgence des urgences est la mise à disposition massive des outils de contrôle de l'infection par le Covid-19. Ces outils sont d'abord les tests sérologiques. On sait en France fabriquer les « cassettes », on peut les produire rapidement en très grande quantité. C'est la priorité à engager immédiatement sans tergiverser. Le problème se pose pour le réactif. Il semble qu'il est bloqué aux États-Unis qui en disposent d'un laboratoire disposant du brevet exclusif et qu'il serait interdit d'en fabriquer ailleurs. Trump semble tenir à cette exclusivité et réserver la production aux États-Unis ? Restriction criminelle quand la planète, l'humanité toute entière est sous la menace d'un virus ravageur. La situation nécessite de dépasser cette règle de propriété exclusive, l'OMS à l'obligation d'agir pour libérer la production de ce réactif afin qu'il soit disponible à très grande échelle mondialement.
La semaine passée j'ajoutai "Nous devons sortir d'un confinement généralisé qui était nécessaire, et le sera encore une à deux semaines, pour entrer dans une mobilité contrôlée faite d'intelligence et de conscience pour sauver notre avenir économique tout en nous assurant de ne pas laisser le Covid-19 poursuivre ses contaminations mortelles sachant que celles-ci ne se font que d'un être humain à un autre. Revoyons notre vie en société sans nous renfermer sur nous-mêmes et imaginons la reprise du travail avec des conditions sécuritaires rassurantes".
Ce sera facilité par les tests sérologiques combinés à d'autres outils comme celui du « tracking » volontaire entre autres. Les citoyens pourront alors disposer d'une plus grande liberté de déplacement en respectant les règles de contrôle sanitaire et de positionnement " traçé" sur le territoire avec alerte en cas de proximité avec un individu potentiellement contagieux.
Le « black-out » social n'est pas une solution, c'est un abandon défaitiste, une désertion face à une situation de pandémie, qui n'ajoute que du pire alors que nous devons tout faire pour du mieux, pour que la vie sociale reprenne dans des conditions réfléchies qui tout en préservant nos vies assurent également celle de la société, de ses activités, de ses productions, … et les finances sur lesquelles reposent notre avenir.
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