Vous avez les téméraires, les braves qui foncent tête baissée au cœur d'une pandémie qui décime les populations, et encouragent à vivre sans frein pour produire, pour soutenir une économie aux dépends de la santé avec risque de contamination mortelle. Ces dirigeants de pays sans systèmes sociaux dignes, sans protections sociales face à la maladie, laissant leurs concitoyens devant le mur de dépenses très haut pour financer les coûts des hospitalisations et des interventions chirurgicales, donnent la priorité à l'économie et sous-estiment la catastrophe sanitaire dans laquelle ils sont plongés. Pire ils appellent, ils soutiennent les manifestations populistes qui défilent contre les décisions de confinement décidées dans certains de leurs États. Manifestations liées aux absences de toute aide sociale accompagnant la situation de chômage impliquée. Trump et Bolsonaro sont de ces dangereux dirigeants
Vous avez les réfléchis, les prudents qui s'appuient sur les connaissances scientifiques, médicales au jour le jour et qui décident en prenant comme paramètre majeur la sauvegarde de la vie de leurs concitoyens. Confrontés aux difficultés diverses de situations inconfortables causées par les lacunes des décisions en matière de santé accumulées durant des années, ils réagissent avec conscience, vigueur et constance lâchant les « saintes » brides de l'économie pour que les populations traversent la crise aidées par des mesures de soutien d'exception. Le confinement est décidé, contrôlé et maintenu tant que l'évolution des situations sanitaires le nécessite. Il est assoupli quand c'est possible et supprimer à terme selon les résultats satisfaisants constatés.
C'est ainsi que procèdent E. Macron et le gouvernement. Le 11 Mai est la date fixée pour un dé-confinement contrôlé, partiel, mais pas absolument assuré si la situation pandémique ne le permet pas, si un revirement de son évolution se produit. On peut espérer un allègement des contraintes associées à la poursuite des mesures barrières qui permettront de circuler plus librement. On sait que nous devrons garder nos distances sociales, ne plus nous serrer la main, ne plus nous embrasser et porter un masque en public. On sait que restaurants et, cafés n'ouvriront pas dans l'immédiat, aussitôt avec le dé-confinement. On sait que les rassemblements seront très limités en nombre de personnes.
Emmanuel Macron a été clair hier : « Je vais être franc avec vous ». Cette phrase, il l'a répétée à de nombreuses reprises pendant les deux heures et dix minutes d'audioconférence avec les autorités spirituelles du pays. Toutes les grandes religions étaient représentées ainsi que les différentes loges maçonniques. D'emblée, le président a été très clair : les lieux de cultes ne rouvriront pas le 11 mai, mais peut-être début ou même mi-juin en fonction de l'évolution de la situation. « La pire des choses serait de rouvrir trop vite, trop fort et d'être ensuite amené à refermer », a expliqué Emmanuel Macron. Et aucun grand rassemblement — religieux ou autre — ne sera autorisé avant la fin de l'été. « Toute action impose la prudence, a développé le chef de l’État, les choses changent chaque jour, il faut avoir de l'humilité. »
D'un coté les Trump, Bolsonaro, les durs, les dangereux inconscients qui mettent leurs populations en danger sans vergogne pour la cause de la Finance et des intérêts d'une société des privilèges. De l'autre E. Macron, A. Merkel, les prudents, les responsables qui acceptent les lourdes contraintes économiques et sociétales à mettre en œuvre pour protéger la vie leurs concitoyens.
Nous avons la chance de vivre dans un pays qui est de ce dernier cas. C'est horriblement triste et funeste pour ceux qui sont du premier.
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