Dans le cadre de la lutte et de la prévention contre le Covid-19 et sa contamination, le plan d'urgence sanitaire est salutaire et doit être respecté. Cependant il ne le sera vraiment que si les restrictions qu'il impose sont pleinement logiques et justifiées.
La carte sanitaire en temps réel, par départements, du suivi de l'évolution des infections, des hospitalisations, des décès, des occupations des lits et des patients en réanimation est un bon baromètre pour permettre de prendre les mesures qui s'imposent. Une correction hebdomadaire de ces mesures dans le sens de plus de contraintes, ou de plus de souplesse pourra être faite. Les Françaises et les Français comprendront ces décisions faites avec des données vérifiées. Face aux réalités constatées dans les hôpitaux, régression ou augmentation, les vérités de la situation seront comprises.
Ce que ne comprendront pas les citoyens, ce sont les restrictions abusives, illogiques imposées. C'est déjà le cas pour la limitation de déplacement établie à 100 km autour du lieu du domicile. Cela sans distinguer les passages de zone à forte contamination à zone à faible ou sans contamination. De zone où les lits d'hôpitaux sont très occupés à zone où beaucoup sont à disponibilité. Ou l'inverse ? De même quelle signification donner à l'interdiction de se déplacer de plus de 100 km là ou il n'y a que très peu ou pas de contamination, où les hôpitaux sont loin de la saturation. Ce dernier cas ne peut qu'être perçu comme de l'abus de pouvoir, comme une restriction abusive.
Je comprends également les habitants des zones littorales sans contamination qui manifestent contre les interdictions d'accéder aux plages, de ne pas pratiquer les sports, les activités coutumières qui sont les plaisirs de leur vie. Je soutiens ces pétitions légitimes contre ces restrictions abusives.
De même pour les citoyens retraités qui possèdent des résidences secondaires et qui ne peuvent ni s'y rendre, ni s'y installer quand ils doivent faire plus de 100 km. Rien ne justifie cette interdiction. D'autant plus que très souvent d'une zone très infectée à grande densité de population où ils vivent ils pourraient se réfugier là où la contamination est faible ou nulle. Là où les voisinages de proximité n'existent pas. Avec une déclaration sur l'honneur de ne pas souffrir de symptômes connus comme précurseurs possibles du Covid-19, avec des contrôles inopinés de leur température lors de leur déplacement du domicile à leur résidence secondaire, les précautions nécessaires seraient satisfaites. Ce serait d'ailleurs une des solutions pour limiter les risques de contaminations et les conséquences sanitaires et hospitalières puisque ces populations passeraient parfois d'une zone à risque majeur à une zone à risque moindre ou très faible.
Loin de moi le désir de porter accusation contre des décisions gouvernementales prises dans le souci de la sécurité sanitaire pour tous et de l’empêchement de saturer des services de soins qui ont été débordés depuis deux mois, qui sont fatigués et qui méritent d'être épargnés d'une récidive de cas nouveaux à traiter. Certaines restrictions cependant vont à contresens de ce qu'il faudrait faire. Il faut en prendre conscience et corriger ces erreurs synonymes d' abus qui ne servent ni la sécurité sanitaire de la population, ni son besoin de sortir la tête de cette ambiance anxiogène si lourde, si pesante.
Je crois en l'intelligence de nos gouvernants, je les appelle à reconsidérer et annuler ces restrictions qui ne servent en rien la cause du combat difficile contre la pandémie du Covid19.
Commentaires