Nous connaissons l'obsolescence programmée qui fait qu'un matériel qui pourrait servir très longtemps dans d'excellentes conditions est programmé technologiquement pour tomber en panne avec une réparation impossible ou plus coûteuse que l'achat d'un appareil neuf. Cette pratique est désormais interdite par la Loi.
Il y a aussi l'obsolescence imposée. C'est le cas des mobiles-homes que des campings considèrent vétustes à l'âge de vingt ans (Dix huit ans encore récemment). Il est fait obligation de retirer le mobile-home du camping à vos frais. Dans le meilleur des cas vous trouvez un racheteur à très bas prix qui le déplace dans un camping pour le revendre avec grand bénéfice ou le louer. Cette pratique est une honte et devrait être contrôlée par des sociétés indépendantes agrées pour évaluer justement le vieillissement, la dégradation, la vétusté. Un mobile-home bien entretenu, bien traité par ses occupants est quasiment intact et neuf d'aspect et de solidité à vingt ans. Dans 80 % des cas ces mobiles-homes offrent un confort et une qualité d'habitat intact. Rien ne justifie une mise à l'écart, une exclusion décidée arbitrairement par une autorité, un gestionnaire de camping.
Cette décision est liée à un contrat renouvelable annuellement qui fixe la limite des vingt ans de l'occupation d'une parcelle. Au-delà des vingt ans il est fait obligation de sortir le mobile-home et d'en racheter un nouveau si on désire rester. C'est une obligation a pur caractère mercantile pour le camping et assassine pour le propriétaire de mobile-home qui compte-tenu du coût toujours plus important d'une nouvelle acquisition est confronté à l'obligation de liquider son habitat de loisir et de perdre la possibilité de poursuivre une vie qu'il a rêvée, une vie heureuse et de souvent se retrouver contraint de rester à son domicile, enfants et petits-enfants ne disposant plus des possibilités de partager des séjours heureux dont ils bénéficiaient souvent et qui étaient des objectifs attendus pour les vacances.
Ces contrats aux clauses abusives ne sont pas réglementés par des Lois de l’État. C'est une erreur, un manque, une faute qui autorise des abus de pratiques économiques et des abus moraux et psychologiques qui sont très graves, destructeurs. Ces campings sont adhérents de la Fédération Nationale des Hôtels de Plein Air (La FNHPA est le seul syndicat professionnel représentatif de gestionnaires de terrain de camping. Elle représente un secteur essentiel de l’industrie touristique française : 2,5 Mds de chiffre d’affaires. 22 M de clients accueillis chaque année dans ses 8 000 établissements. 1er hébergeur de France en capacité d’accueil, le secteur est le 2e en nombre de nuitées derrière l’hôtellerie).
La FNHPA n'a comme but que de soutenir une profession en prétendant lui imposer un cahier des charges protecteur pour les clients. Cette Fédération autorise ces abus manifestes. Nos instances parlementaires ne se penchent pas sur ces pratiques abusives. C'est regrettable, c'est de l'ordre de l'arnaque, c'est aussi un grand gaspillage, un désastre écologique et social.
Quel parlementaire osera consacré du temps, de l'engagement pour mettre en avant ces pratiques honteuses, désastreuses, dignes de la haute distinction en matière d'abus, de capitalisme sauvage ?
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