Voilà une semaine que nous sommes revenus à Tours. Difficile de se réadapter au rythme de la vie de la ville, même si Tours à ses charmes intra-cité et dans ses environs. Même si les possibilités de balades agréables sont nombreuses dans la « vieille » ville, en bords de Loire ou de Cher, dans les nombreux parcs, peu de jours suffisent pour que nous manquent les attraits de l' île. Les levers et couchers de soleil souvent flamboyants et toujours différents, le bruit de l'océan plus ou moins fort suivant la direction du vent, la situation de la marée, la houle, dès qu'on ouvre la baie. La compagnie de Magic qui dès que nous sortons sur la terrasse traverse son pré et vient réclamer une pomme, une salade. La vue des vignes, leur progrès avec bientôt l'éclatement des bourgeons, des feuilles, le développement des sarments, des rameaux, la floraison puis la formation des fruits jusqu'à la vendange avec ensuite les merveilleuses couleurs du feuillage et les soleils rasants qui les magnifient. Nous allons vite retrouver ces plaisirs que nous offre cette nature partagée entre surfaces travaillées, cultivées, pâturages et espaces libres et sauvages des marais, des dunes, de l'estran, et cet océan qui nous entoure et nous offre un spectacle vivant continu qui nous fascine et dont on ne peut plus se passer.
De retour « chez nous » nous commencerons le jardinage des plantes aromatiques. Je préparerai le sol pour les plantations de tomates, de poivrons, de courgettes … Des cultures faciles dont on espère l'abondance et les saveurs connues l'an passé. Dès le mois de Mai je projette la mise à l'eau du bateau. Auparavant je poserai le filet sur l'estran pour prendre les seiches qui feront le bonheur de nos assiettes. Les poireaux sauvages poussaient déjà fin Février ! J'espère de belles cueillettes d'asperges sauvages, j'ai repéré de nouveaux coins, à moi d'y être le premier à l'aube. Ensuite ce sera la pêche en pleine mer !
Alors comment ne pas être impatients de quitter la ville et de retrouver cette vie pleine, bucolique dans un environnement de rêve ou le ciel est lumineux, le temps agréable et l'ambiance heureuse avec des amis, des voisins qui partagent ces appréciations d'un bonheur simple en symbiose sereine avec la nature ? Seul énorme bémol, ce malêtre naturel, cette angoisse à cause de cette horrible guerre qui martyrise et pousse à l'exode un peuple qui n'aspirait qu'au bonheur de la paix et du progrès. Trop de politiques parlent du bonheur des peuples et ne font que leur malheur. Je le répète: le malheur des uns ne fait pas le bonheur des autres, il ne peut que les atteindre s'ils sont humains. J'en viens à souhaiter que le malheur s'abatte sur les bourreaux pour que survivent et revivent leurs opprimés, leurs victimes.
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