Des partis républicains et démocratiques abandonnés, laminés. Des partis populistes qui rassemblent jusqu'aux extrêmes qui recueillent les suffrages d'une France qui se donne à des bonimenteurs qui font des promesses irréalistes, mensongères, fallacieuses. Des votes poussés par une désespérance irrationnelle qui se perdent dans la déraison. Mon pays dit Cartésien, celui qui s'est construit sur le siècle des lumières, celui qui a fait la déclaration des droits de l'homme et des citoyens en 1789 est soumis à des turpitudes politiques dangereuses.
Les votes exprimés le 10 Avril montrent qu'environ 40% des électeurs seulement ont choisi de soutenir la République ? C'est pas ça la France des lumières ! Les Françaises et les Français sont plus divisés que jamais ils ne l'ont été. Où sont nos grandes valeurs de Liberté, d'Egalté, de Fraternité ? Comment peut vivre un pays où les citoyens refusent l'état en attendant tout de lui à la moindre difficulté ? Des citoyens qui rejettent l'Europe tout en attendant les aides de la PAC, le soutien de la BCE … Des citoyens qui ne savent pas reconnaître qu'ils sont les seuls à bénéficier de soutiens comme le chômage partiel durant la crise sanitaire, ce qui a sauvé entreprises de toutes tailles, petits commerces, travailleurs indépendants et qui a permis une reprise forte de l'économie malheureusement diminuée par la guerre en Ukraine avec ses conséquences sur les produits agricoles comme les engrais et les matériaux, le gaz, le pétrole …. Les citoyens perdent la raison et le sens du possible. Comment distribuer ce qui n'est pas gagné, pas été acquis ? Trop de mensonges grossiers sont crus. Le claquement de doigts magique de Joséphine ange gardien c'est de la fiction. La réalité obéit aux règles de la vie sur terre.
Pour atteindre l' Éden il faut faire des efforts. Il faut atteindre le sommet des pentes glissantes d'une montagne, les gravir avec courage et détermination. Il faut y croire. Rester sur les pentes c'est choisir l'instabilité et risquer à tout moment la chute. La Gauche et la Droite sont ces pentes raides qu'il faut savoir escalader pour s'installer à leur sommet, sur un grand plateau où l'équilibre est assuré. Plus grand est le plateau, plus stable et confortable est la vie. Sur ce plateau se tient la raison. Celui du dépassement des oppositions manichéennes, stériles et destructrices entre deux pentes, deux camps figés dans l'absolutisme. Je ne crois pas en cette idée utopique d'une union nationale quand un quart des citoyens boudent les urnes, quand un quart campe dans sa Gauche, un quart dans sa Droite et qu'un quart seulement cherche un équilibre de paix, de justice, une équité pour tous. Il n'y a pas d'autre choix équilibré que le solidarisme, qui associe le libéral et le social, qui exige de donner pour recevoir, qui reconnaît que toute existence est héritière des efforts des existences qui l'ont précédée. Une politique qui oublie les égoïsmes, qui s'appuie sur la solidarité et la fraternité en rejetant l' idée d'une société de charité où ceux qui font des efforts nourrissent les paresseux.
Devant nous se dresse le deuxième tour de la Présidentielle. La France est un petit pays qui tient une place encore économiquement, socialement et culturellement privilégiée dans notre monde bousculé. Le choix est entre une continuité dans ce qui a été construit avec le très bon, le bon, le moins bon et malgré tout une situation générale plutôt bonne, ou le choix d'un séisme qui touchera toutes les couches de la société et d'abord celle qui désespère sans mesurer dans quelle misère elle se retrouverait.
Au-delà de cette élection il y aura nécessairement une dissolution de l'Assemblée Nationale pour justement mettre les Françaises et les Français devant leur responsabilité de désigner ceux qui voteront les Lois et les choix programmatiques en adéquation avec leurs choix d'avenir. Des Législatives graves dans un contexte politique national très instable compte tenu des divisions et des élans irrationnels d'un électorat déboussolé et d'une situation internationale avec une guerre proche de nous. Avec une Europe à laquelle on doit le maintient de notre prospérité et qui est notre garant face à des blocs puissants que la France seule ne peut pas affronter.
Les votes ne sont pas des actes anodins. Notre avenir celui de nos descendants dépendent directement de nos suffrages. Choisir de détruire pour reconstruire n'a jamais été une solution. Toutes les révolutions ont accouché du chaos, ont généré de la misère. Avoir l'intelligence de réformer, d'améliorer de faire des choix pour tous plutôt que des choix égoïstes qui oublient les autres qui nécessairement se considèrent alors frustrés, il n'y a pas d'autres solutions pour permettent d'améliorer les conditions de vie de tous et en même temps de chacun.
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