ANNETTE LAJON (1901 - 1984)
Beaucoup de ces documents appartiennent à Christian D-R, petit-neveu d'Annette LAJON qu'il a bien connu, et dont il garde des souvenirs précieux. Christian D-R est petit fils du frère de Maurice Raveau, le mari d'Annette LAJON. Il fut en grande partie élevé par ses grands parents maternels, Marie et René Raveau, proches voisins d'Annette LAJON et Maurice Raveau à Paris. Christian D-R m'a transmis ses souvenirs, ses anecdotes sur sa grande-Tante Annette LAJON, une grande artiste, un personnage fascinant, attachant, une vie dont on aimerait en savoir encore plus.
Avec Christian D-R je poursuis mes investigations, beaucoup de surprises restent à découvrir. Ceux qui pourraient nous aider seront bienvenus et reçus avec attention, ils peuvent me contacter à l'adresse de courriel: [email protected]
Carte postale conservée par Christian D-R. |
LA CHAPELLE-VIVIERS
C'est dans un petit hameau de la Commune de La Chapelle-Viviers que vivaient les ancêtres d'Annette LAJON.
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Monique RAVEAU
Monique, fille d'Annette LAJON et de Maurice Raveau avec ses amies de pensionnat. Comme beaucoup d'enfants d'artistes, Monique vécut peu auprès de sa mère très occupée par ses enregistrements, ses répétitions, trop souvent absente et en déplacement pour ses spectacles et galas. Il semble que Monique Raveau se soit installée en Suisse pour ensuite partir en Amérique du Nord où elle aurait fait une carrière réussie dans le domaine de la danse. Etait-ce aux Etats-Unis ? Ce serait plutôt au Canada, au Quebec. |
Quelques recherches m'ont permis de découvrir que Monique Raveau s'était mariée et qu'elle avait deux enfants. Elle était revenue en France et à la fin de sa vie elle habitait Boulogne-Billancourt. J'ai été en contact via internet avec son plus jeune fils et j'ai essayé de rétablir une liaison entre Monique P. (Raveau) et son cousin Christian D-R sans succès. Il fut constaté que la fille d'Annette LAJON ne souhaitait rien communiquer de la vie de sa mère?
Cartacalha était le nom secret d’Annette LAJON dans le maquis
Le petit-fils d'Annette LAJON,( R. P.) , avec qui j'avais été en contact était ami de l' éditrice et écrivaine Régine Deforge dont le premier grand succès fut son roman "La Bicyclette bleue". Régine Deforge connaissait bien Annette LAJON et en avait fait part à Christian Richard, historien spécialiste de la Résistance dans la Vienne qui écrit "Une chose est certaine : elle était l'agent de liaison du groupe mené par André Ribreau "alias le Caïd" durant l'été 1944".
Je me poserai toujours cette question: L'héroine du roman, Léa, ne fut-elle pas inspirée par la vie d'Annette LAJON agent de liaisonpour les groupes de maquisards?
La lettre que m' adressée Me Kerhir de Lussac-les-Châteaux évoque le vélo qu'Annette LAJON avait ramené de Paris et avec lequel elle allait rejoindre les maquisards. Cartacalha était le nom secret d'Annette dans le maquis. Titre et nom de l'héroine du film interprétée par Viviane Romance. La voix des parties chantées est celle d'Annette LAJON.
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Photographies prises en 1944 confiées par Me Kerhir:
de gauche à droite: Marie-Joseph LAJON père d'Annette LAJON, Annette LAJON, Suzanne la soeur, Robert le frère.
Ci-dessous photographie du mariage de Solange FOUCHER (mariée MARTIN):
Annette LAJON avait 43 ans. A droite de la mariée on voit Suzanne MARTIN qui fut très proche d'Annette LAJON. L'ami avec lequel elle étaità ce mariage est certainement celui qui lui fit un procès à la Libération l'accusant d'usurpation de propriété et de meubles. Cela concernaient l'appartement du Quai Branly et les meubles. Le quotidien Combat relate le déroulement de ce procès très maladroitement avec des erreurs grossières confondant Quai Branly et Quai d'Orsay et Annette LAJON et Annette LAFFONT ?!
GENEALOGIE LAJON -MARTIN - FOUCHER -KERHIR
lettre de Me Kerhir:
Lussac-les-Châteaux - Lussac-les-Châteaux - Lussac-les-châteaux La salle des fêtes a 70 ans 30/09/2013 05:24 La municipalité de Lussac-les-Châteaux a voulu marquer le 70e anniversaire de l'inauguration du cinéma, qui se tenait dans la « salle de réunion » de l'époque. En 1943, fut projeté dans cette salle, le film, La Ville Dorée, premier tourné en couleurs et premier à être diffusé dans la salle de Lussac. Dans l'actuelle salle des fêtes Michel-Maupin - et ancienne salle de cinéma - a été proposée une exposition avec des objets et affiches provenant de collections privées et municipales. Parmi les visiteurs du soir, se trouvaient plusieurs personnes ayant eu des liens avec cet endroit et beaucoup de souvenirs ont été évoqués à l'occasion de cette rencontre.
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Ecoutez la chanson du film, "Chanson Gitane" connue comme "sur la route qui va, qui va":
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Arbre Généalogique transmis par Christian D-Raveau:
La Mongodar, la mort dramatique du père d'Annette LAJON le matin du jour de son récital à l'inauguration de la salle des fêtes de Lussac-les-Eglises
Annette LAJON avait organisé le séjour de de sa famille à La Chapelle-Viviers après l'arrivée des troupes d'Hitler à Paris. Son petit-neveu Christian D-R conserve des souvenirs forts de ce séjour dans la Vienne. Marie-Joseph LAJON (père d'Annette) avait fait le choix de revenir vivre dans sa petite propriété d' un hameau de la commune de La Chapelle-Viviers nommé La Mongodar. Il y exerçait la profession de bouilleur de cru. On a aucune trace de la présence de la mère d'Annette LAJON qui semble-t-il n'aurait pas suivi son mari. Le 25 Septembre 1943, Annette était sur les lieux. Elle était programmée pour faire son tour de chant à l'occasion de l'inauguration de la salle des fêtes de Lussac-les-Châteaux.
Le matin du 25 Septembre Marie-Joseph LAJON chuta d'une échelle et tomba sur une barrique. Il fut hospitalisé à Montmorillon où il ne survécu pas à ses blessures. Il décéda le 28 Septembre 1943 à 17 heures.
C'est dans ces conditions dramatiques qu'Annette LAJON assura son spectacle inaugural. Elle organisa ensuite les obsèques de son père qui fut inhumé dans un tombeau du cimetière de La Chapelle-Viviers, qu'elle fit construire.
Agent secret ?
Des informations très sures attestent des relations très spéciales entre l'occupant nazi et Annette LAJON. Christian D-R relate une visite faite à Annette LAJON, sa grande-Tante, dans son très bel appartement du Quai Branly. Il se souvient de ces jeunes femmes allemandes en uniformes (souris grises) et des képis d'officiers posés sur le piano à queue. Tout semble montrer que Annette LAJON opérait comme agent secret au service de la Résistance.
Rien ne fut épargné à Annette LAJON, même lorsqu'à la Libération elle organisa des tournées au bénéfices des résistants blessés et des familles des maquisards tombés au combat. Elle fut un très court moment accusée d'escroquerie pour ne pas avoir versé les gains d'un gala de bienfaisance dans les Deux-Sèvres. Le quotidien Le Populaire diffusa un article d'accusation sans en avoir des informations vérifiées. Heureusement très vite il se rétracta en publiant une franche disculpation avec les preuves qu'Annette LAJON avait bien versé les bénéfices du gala aux autorités militaires habilitées à recevoir les fonds.
En 1954 Annette LAJON fut vue pour la dernière fois dans le "pays" natal de son père. Certainement à l'occasion de la vente de la maison de La Mongodard. Elle était accompagnée de son ami de l'époque et avait impressionné la population avec sa voiture cabriolet rutilante. C'est le dernier souvenir qu'avait gardé d'elle mon grand-Père qu'elle était venue voir à Bourg-Archambault.
Au fur et à mesure que passe le temps les souvenirs s'effacent, les témoignages disparaissent. D'avance je remercie toutes celles, tous ceux qui auraient des informations, des anecdotes, des documents sur la vie d'artiste, sur la vie privée d'Annette LAJON qui accepte de me les transmettre. Je ne les diffuseraient qu' avec votre accord. Sinon ils resteront dans notre mémoire confidentiels.
Courriel: [email protected]
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